La circulaire ministérielle relative à la gestion des Å“uvres sociales, définissant
les mécanismes contribuant au contrôle de l'action des commissions de wilaya et
de la commission nationale ainsi qu'à la rationalisation des dépenses, a été
promulguée lundi et ne semble pas faire l'unanimité auprès des différents
partenaires sociaux de l'éducation. Pour certains syndicats, tel que le SNAPEST,
le document ministériel n'a pas apporté de grands changements du fait qu'il n'a
pas été complètement révisé. «Il y a eu juste des amendements. Ce qui fait de
ce texte un texte provisoire qui nécessite beaucoup de changements», explique
le représentant du SNAPEST, M. Aous. Ce que ce
syndicat reproche à cette circulaire est la prérogative donnée à l'assemblée
générale, constituée des présidents et représentants des commissions de wilaya,
de faire des retraits de confiance aux élus défaillants sans la consultation de
la base. «Nous ne voulons pas de système de grands et petits électeurs. Nous
voulons que les décisions qui seront prises soient sur la base de consultation
générale», explique le représentant du SNAPEST. L'autre anomalie que ce
syndicat relève est le fait que la circulaire ne détermine pas le budget qui
sera débloqué pour la gestion des Å“uvres sociales ni les biens existants. «Nous
n'avons aucune information sur ces deux volets. D'après nos estimations, le
fonds des Å“uvres sociales est de 4.000 milliards de centimes, or, la circulaire
ne mentionne rien sur ce fonds», souligne M. Aous qui
ajoute que «cette circulaire ne doit pas avoir valeur de loi comme on essaye de
nous le faire comprendre».
Que prévoit cette circulaire? Tel que mentionné par l'Aps,
elle est composée de 77 articles. Elle confère aux syndicats «le droit de faire
des propositions et de s'enquérir du programme annuel relatif à la gestion des
Å“uvres sociales et du bilan annuel établi par la commission nationale et les
commissions de wilaya». Elle définit également la composition des structures
des commissions des Å“uvres sociales (commissions de wilaya et nationale) et les
domaines où les fonds des Å“uvres sociales doivent être dépensés. Les modes et
sources de financement des programmes annuels des Å“uvres sociales sont
également précisés dans le texte qui stipule que le financement se fait à travers
«le prélèvement de 3% de la masse salariale des travailleurs du secteur y
compris les indemnités». Les fonds des Å“uvres sociales peuvent être financés, selon
cette décision, par notamment les recettes des manifestations culturelles et
sportives organisées par les commissions des Å“uvres sociales ainsi que par les
contributions financières des travailleurs et des agents ou des dons». S'agissant
du contrôle financier de la gestion des Å“uvres sociales, ce dernier s'effectue
par l'Etat, conformément à l'article 72 de la décision ministérielle. Le chargé
de l'information du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement
secondaire et technique (CNAPEST), M. Messaoud Boudiba, cité par l'Aps, a
indiqué qu'une nouvelle proposition a été ajoutée au texte, conférant à la
commission nationale la mission d'établir le bilan de ses activités annuelles
qui sera présenté à l'assemblée générale.
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Posté Le : 22/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mokhtaria Bensaâd
Source : www.lequotidien-oran.com