Bien que les pouvoirs publics veulent mettre fin aux cours particuliers, une pratique qui est aujourd'hui largement répandue sans aucun contrôle, la démarche adoptée jusque-là semble être «douce» avec, dans un premier temps, des procédures de contrôle ayant ciblé les écoles enseignant les langues étrangères.
C'est ce qu'a annoncé Mohamed Mezghache, directeur général du Contrôle économique et de la répression des fraudes au niveau du ministère du Commerce dans une déclaration faite à une chaîne de télévision et retransmise sur la page officielle Facebook du ministère.
M. Mezghache a appelé, à travers son intervention, les établissements d'enseignement des langues étrangères à respecter les dispositions inscrites dans le registre de commerce. Autrement dit, les écoles sont tenues, dit-il, de dispenser des cours de langues étrangères uniquement comme spécifié dans leur registre du commerce. En précisant que cette procédure de contrôle est une action de routine qui vise aujourd'hui les écoles privées de langues étrangères. Un vif débat s'est déclenché sur les réseaux sociaux suite à des informations faisant état d'une possible suppression des cours particuliers privés. Les pour et les contre les cours particuliers sont allés présenter à travers des publications et des commentaires leurs arguments sur les réseaux sociaux.
Les contre ont soutenu l'idée d'interdire les cours particuliers, notamment dans les écoles privées et ceux dispensés dans des hangars. Ils ont plaidé pour l'amélioration du système éducatif, en appelant au renforcement de l'encadrement et l'accompagnement, tout au long de l'année, des élèves (hebdomadaire et mensuel), en procédant à une évaluation orale et écrite dans chaque matière.
Certains internautes se sont dit contre des cours de soutien à grande échelle, qui sont beaucoup plus «un business» qui ne se limite pas à aider les élèves à surmonter leur difficulté d'apprentissage, mais juste à avoir de bonnes notes et éviter le redoublement.
D'autres sont contre la suppression rapide des cours particuliers car, disent-ils, de telles décisions doivent tenir compte de l'état d'esprit des élèves en classe d'examens. Pour certains internautes, des décisions pareilles méritent une réflexion et une concertation avec les experts et les pédagogues. Ils proposent l'allègement des programmes, l'amélioration de la qualité de formation des enseignants et l'amélioration des systèmes d'enseignement. Et consacrer beaucoup de temps aux exercices, ce que font aujourd'hui les élèves dans les cours particuliers, notamment ceux qui sont en classe d'examens. Le ministre de l'Education nationale, Mohamed Sghir Saâdaoui, a reconnu lors de son intervention récemment devant les parlementaires, à l'Assemblée populaire nationale (APN), qu'il faut aller au fond des choses en affirmant que si les élèves se tournent massivement vers les cours particuliers, cela signifie qu'il y a un problème. Précisant que son département s'est engagé justement à assurer un enseignement de qualité au sein des établissements publics. Et de rappeler que les décisions prises par le président de la République relatives à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des enseignants est un des mécanismes qui peuvent réduire le recours presque systématique aux cours particuliers. En précisant que le recours de certains enseignants aux cours particuliers est motivé parfois par des besoins matériels.
Et de préciser que les cours particuliers dispensés dans des garages commerciaux et des hangars doivent obéir à une réglementation ou bien ils doivent se soumettre aux lois en vigueur. Autrement dit, cette activité doit être contrôlée par le concours, dit-il, des services concernés en l'occurrence le ministère du Commerce.
Posté Le : 07/01/2025
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M. Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com