Algérie

Education: Les Å“uvres sociales font toujours jaser



Les syndicats autonomes du secteur de l'éducation nationale et ceux affiliés à l'UGTA ont été invités, hier, sur le plateau de l'émission «Forum de la radio» régionale de Constantine, à l'occasion, de son premier numéro de la saison.

Le thème de la rencontre a été centré sur la question sensible de la gestion des fonds des Å“uvres sociales du secteur de l'éducation nationale après, la décision des autorités de tutelle de retirer cette gestion à l'UGTA du fait du pluralisme syndical.

En effet, il faut dire que cette question qui a soulevé beaucoup de débats parce que l'enjeu représente la bagatelle de 2OOO milliards de centimes qui sont actuellement gelés en attendant la définition du futur mode de gestion, à propos de laquelle le ministère a fixé aux syndicats une date limite qui expire le 15 octobre prochain. Faute de consensus syndical, le ministère organisera un référendum parmi les travailleurs, comme l'a indiqué dernièrement M. Aboubeker Benbouzid lors de son dernier passage dans la capitale de l'Est.

 De ce fait, le moins que l'on puisse dire à propos du débat suscité au cours de l'émission, est que celui-ci ne fut pas du tout serein et responsable, comme l'ont souhaité les animateurs. Ceci parce que des représentants de syndicats autonomes, au lieu de proposer des alternatives quant à la gestion de l'argent revenant aux travailleurs, se sont livrés à des attaques en règle contre la gestion hégémonique faite depuis 1994 en dressant l'acte d'accusation de l'UGTA à laquelle il a été reproché, selon leurs dires «l'utilisation frauduleuse, sinon irresponsable, du fonds des Å“uvres sociales». Il en est ainsi du représentant de l'Unpef, par exemple, qui a tenu à remonter jusqu'à l'année 1982 pour qualifier cette gestion «d'illogique et de subjective, car, a-t-il dit, l'argent des travailleurs ne profitait en fait qu'à certaines catégories aux dépens de la grande masse». Son collègue du Cnapest est allé plus loin en affirmant que «ce fonds profitait plutôt à des gens totalement étrangers au secteur et a avancé comme exemple l'achat de 9O véhicules au profit d'individus qui n'avaient aucun rapport avec l'éducation nationale, et que ces personnes n'ont, jusqu'à ce jour, pas remboursées les sommes prises indûment». Il a signalé aussi l'exemple de travailleurs de l'éducation qui, bien qu'ils aient été désignés dans les opérations de tirage au sort, ont été empêchés d'accomplir le pèlerinage de la omra parce qu'ils ne faisaient pas partie de l'UGTA, mais affiliés à un syndicat autonome. Ces accusations ont été, bien entendu, démenties et énergiquement rejetées par les représentants de l'ex-unique syndicat qui ont crié à la diffamation. Ces derniers, il faut le signaler, ont été les seuls à se prononcer clairement sur le futur mode de gestion des Å“uvres sociales. En effet, M. Boulemdais, secrétaire général du bureau de wilaya de la FNTE, est intervenu pour dire que l'UGTA a décidé d'adopter le mode de gestion préconisé par le ministère, à savoir que chaque établissement aura sa commission de gestion des Å“uvres sociales élue par les travailleurs.

Les autres représentants des syndicats autonomes présents sur le plateau, en l'occurrence l'Unpef, le Snte et le Cnapest, n'ont pas défini d'une manière claire leurs positions. Au grand dam des animateurs qui ont souhaité des réponses sans équivoque quant au choix du futur mode de gestion préconisé par chacun d'eux, le représentant de l'Unpef a déclaré que la revendication principale de son syndicat est de soustraire la gestion des Å“uvres sociales de l'éducation nationale à tout hégémonisme syndical. Et de poursuivre « nous refusons la méthode de gestion par une commission nationale et nous sommes aussi contre la gestion locale car, nous aurons des centaines de commissions au niveau de l'ensemble des établissements et le problème va se compliquer. Ensuite, ajoute M.Namous, le principe de la solidarité induit par les Å“uvres sociales n'aura alors aucun sens », a-t-il ajouté. A partir de là, une cacophonie monstre s'est instaurée sur le plateau de l'émission obligeant les animateurs à interrompre le débat.




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