Education : Le wali de Constantine veut généraliser la vacation continue

Cette rencontre s’inscrit aussi comme le premier face-à-face entre le nouveau directeur de l’académie, M. Allam et les associations de parents d’élèves ainsi que des directeurs d’établissements et des enseignants. Mais l’atmosphère était moins palpable que prévu. D’emblée, M. Allam a voulu rassurer les présents en indiquant que toutes les possibilités ont été étudiées pour alléger les plannings. «C’est vrai qu’il y a des problèmes concernant les emplois du temps. Au lieu d’avoir 7 heures/jour, on est passé à 8 heures. C’est pour cette raison que le ministère a organisé une réunion d’urgence mardi dernier pour étudier des solutions, mais je dirais qu’avec l’actuel volume horaire qui varie entre 30 et 35 heures par semaine, nous sommes dans la moyenne mondiale». Toutefois, M. Allam ne nie pas que son secteur qui emploie près de 18 000 personnes, est taché d’irrégularité et de divisions, mais pour lui, l’intérêt de l’élève passe avant tout. «Il faut une implication de toutes les parties, pour arriver à mettre en place une stabilité dans nos écoles entre nous, les syndicats et les parents d’élèves».Le Wali a abondé dans le même sens. Il a notamment évoqué l’importance du dialogue dans ces moments difficiles. «Tout le monde a raison dans cette affaire, nous devons aller de l’avant, et tenter de trouver des solutions pour nos élèves. Je ne veux pas que chaque établissement agence son propre emploi du temps concernant les samedis et les vendredis. Les décisions prises doivent  être réfléchies et conformes». Cependant, le vrai casse-tête pour le Wali se situe dans cette heure creuse, entre midi et 13h, et dans laquelle les élèves qui n’ont pas de cantines dans leurs écoles, restent dans les rues à attendre la cloche de 13h.  «J’ai toujours dit que la vacation continue va régler un bon nombre de problèmes et j’ai toujours encouragé la généralisation des cantines scolaires. Je ne veux pas voir un seul élève rester dehors. Actuellement, nous n’avons pas les moyens pour ouvrir des cantines dans tous les établissements, mais je propose deux solutions, soit vous faites des conventions avec d’autres établissements comme l’université, soit vous distribuez des casse-croûtes et autres repas froids en attendant la solution idoine. A partir du 1er novembre je veux une application stricte de cette nouvelle règle, Constantine donnera l’exemple au reste du pays».Il a proposé aussi d’engager «des pions», des adjoints de l’éducation, ces jeunes licenciés des universités qui prendront en charge les écoliers entre les heures de cours, car, dit-il, ça sera l’occasion pour donner du travail aux jeunes chômeurs et aussi d’assurer des cours gratuits aux élèves.Enfin, le Wali a répondu durant plus de deux heures aux doléances des chefs d’établissements, des enseignants et des parents d’élèves, il a notamment promis d’octroyer une somme de 250 millions de centimes aux associations de parents d’élèves.