Algérie

Education : le retour à la contestation


Veillée d'armes hier chez les syndicats autonomes. Le SNTE et l'Unpef ont respectivement tenu une réunion du bureau et du conseil national à la veille de la grève prévue dans les trois paliers de l'éducation. Le Cnapest, quant à lui, tiendra dès aujourd'hui des assemblées générales. La détermination constitue le dénominateur commun des trois syndicats autonomes. La grève touche tous les corps de l'éducation.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Point de renoncement à la grève. Les bases respectives de l'Unpef et du SNTE ont maintenu l'appel à la grève. Les écoles primaires, les collèges et les lycées sont concernés. Les enseignants et professeurs ne seront pas seuls à débrayer, les autres corps de l'éducation sont également concernés. La réunion du conseil national de l'Union nationale des personnels de l'enseignement et de la formation (Unpef), tenue hier à huis clos à Alger, a confirmé l'option de la grève. Les délégués des différentes wilayas arrivés dans la matinée au siège de l'Unpef ont, à l'unanimité, plaidé pour le maintien du débrayage. Les membres du conseil national de l'Unpef ont en effet considéré que les dossiers en suspens devaient être de manière urgente résolus, confortant la position de la direction du syndicat. Son secrétaire général, Sadek Dziri, estime que deux dossiers doivent être réglés en urgence, à savoir la rétroactivité de la prime de soutien pédagogique et le règlement de la question des œuvres sociales, avant de pouvoir éventuellement envisager à nouveau un dialogue serein avec la tutelle. Au même moment, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) tenait une réunion de son bureau national. Etaient présentes à cette réunion les coordinations des différentes corporations (directeurs d'établissement, corps communs, gestionnaires, adjoints de l'éducation…) qui, à l'unanimité, ont estimé inévitable d'aller vers le débrayage. La question des primes, de la rétroactivité de ces dernières a constitué l'essentiel d'un débat qui aura été animé. Abdelkrim Boudjenah expliquait hier au sortir de cette réunion que dès aujourd'hui, des assemblées générales seront tenues dans les établissements scolaires. Des conseils de wilaya seront organisés le mardi avant la tenue, mercredi, du conseil national. Pas de réunion prévue, par contre, au Cnapest. Le syndicat mené par Nouar Larbi maintenait hier sa décision d'aller vers une grève illimitée. Contacté, Nouar Larbi expliquait que «la grève est maintenue. Nous appelons nos adhérents à tenir des assemblées générales pour évaluer les propositions de la tutelle mais la décision de notre bureau national est maintenue tant que l'effet rétroactif induit par le régime indemnitaire n'est pas accordé. Si le gouvernement veut corriger son erreur, l'effet rétroactif doit être accordé». Le Cnapest estime que «face à la colère et la frustration des PEST, nées des injustices commises à leur encontre suite à la promulgation des régimes indemnitaires et des statuts particuliers des travailleurs de la Fonction publique et qui viennent démontrer, on ne peut mieux, que le personnel du secteur de l'éducation demeure encore et toujours relégué au dernier rang des préoccupations des pouvoirs publics». Hier, la tutelle n'avait toujours pas réagi.
N. I.
ILS EXIGENT DE REVENIR À LEUR CLASSIFICATION INITIALE
Les professeurs du technique et les ingénieurs boycottent le concours
Les professeurs ingénieurs et les professeurs du technique aux lycées techniques (PLTT) ont boycotté le concours organisé hier par le ministère de l'Education. Invités à se présenter à un examen censé leur permettre de passer de la classe 13 à la 14, ils se sont présentés au centre d'examen à Hussein-Dey pour rédiger un communiqué expliquant les raisons du boycott. Les professeurs ingénieurs et les PLTT estiment que le concours auquel ils n'ont d'ailleurs été convoqués que jeudi après 16 heures n'est pas en mesure de réparer l'injustice qui leur a été faite. Ces deux catégories de professeurs étaient en effet classées à la catégorie 16 avant la mise en œuvre du démantèlement de l'enseignement technique dénoncée déjà à l'époque par la Coordination nationale des lycées techniques et technicums (CNLTT). Hier, des échos faisaient état du boycott du même examen dans d'autres wilayas.
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