Le taux de suivi de la grève de trois jours pour laquelle la Fédération nationale
des travailleurs de l'éducation (FNTE) a appelé a connu une légère hausse, en
ce deuxième jour du débrayage, passant à 73,5%. C'est ce qu'a affirmé Ferhat Chabeh, membre de la FNTE, en précisant que malgré
quelques faiblesses enregistrées dans certaines wilayas, la grève se poursuit.
Pour Ferhat Chabeh, les
grévistes sont restés fidèles au mot d'ordre de grève en ce deuxième jour, ceci
malgré les pressions et la menace de la direction de l'éducation d'Alger de
recourir aux ponctions sur les salaires des grévistes. Notre interlocuteur a
précisé que sa fédération a enregistré à titre d'exemple 0% de taux de suivi
pour les lycées de la wilaya de Khenchela, ainsi que
des taux très faibles dans certaines wilayas du pays. Pour Ferhat
Chabeh, certains établissements ont subi beaucoup de
pression de la part de l'administration, notamment des inspecteurs. Les membres
du syndicat affilié à l'UGTA (FNTE) se disent
déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications, y compris en ce qui
concerne « la question des ponctions sur salaires ». Les grévistes ont affirmé
qu'ils ont gelé tout contact avec la tutelle durant cette période de grève et
signalent qu'il y aura peut-être une rencontre avec les responsables du
ministère à partir du dimanche. Optimistes, les membres de la fédération
prévoient une réponse positive à leurs doléances, le 15 novembre prochain. Dans
le cas contraire, les membres de la
FNTE seront dans l'obligation de reconduire leur mouvement de
grève cyclique durant des semaines.
A Oran, la grève nationale de la
FNTE, entamée mardi pour une durée de trois jours, n'a enfin
duré qu'une seule journée étant donné qu'au second jour, une grande partie des
établissements ont fonctionné normalement. Interrogés
sur ce recul, les enseignants ont estimé que la durée de trois jours est
exagérée et les élèves ne doivent pas être pris en otage et la fédération
devait décider d'actions allant crescendo afin de maintenir la pression sur la
tutelle. La majorité des enseignants ont considéré que le combat syndical
s'inscrit dans la durée et la conjoncture actuelle ne s'y prête pas. Par
ailleurs, ils estiment qu'une coordination avec d'autres syndicats aurait eu
plus d'impact pour arracher le maximum, d'autant que les résultats de la
tripartite sont relativement positifs, même s'ils restent en deçà des
espérances. En revanche, du côté syndical on estime que le taux de suivi a
augmenté, relativement, hier. A ce propos, Abdelhak Boussaada, membre de la fédération chargé de l'information,
a précisé que si avant-hier le taux de suivi pour la wilaya, tous cycles
confondus, était de 65%, il a sensiblement augmenté hier pour atteindre les 68,23%.
Selon le même responsable syndical, plusieurs établissements ont rejoint la
grève, notamment dans le secondaire où le taux a été de 34% contre 32% au
premier jour.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza & S C
Source : www.lequotidien-oran.com