Algérie

Education : l'UNPEF dénonce le «silence radio» de la tutelle



Le président du bureau de wilaya d'Oran de l'Union nationale du personnel de l'Education et de la Formation, M. Abdelhadi, a vivement critiqué, hier, le «silence radio» des autorités de tutelle concernant la date et les dispositions d'application de la prochaine révision des salaires dont devraient bénéficier les travailleurs du secteur. M. Abdelhadi, qui s'exprimait à l'occasion de la tenue de l'assemblée générale du bureau de wilaya de l'UNPEF, organisée en vue du prochain mouvement de grève, prévu pour les 24, 25 et 26 du mois en cours, n'a pas caché son étonnement face à cette attitude qui, selon lui, confirme l'enseignant dans son statut de précarité et illustre le mépris dont il fait l'objet. «A ce jour, nous n'avons reçu aucun document officiel précisant le contenu de la nouvelle grille des salaires, ni la date de son entrée en vigueur», a-t-il indiqué. Et d'ajouter: «on entretient le flou sur des questions vitales pour l'enseignant et après on s'étonne qu'il proteste». Evoquant le volet relatif à la réforme du système éducatif, le conférencier a affirmé que ce sont les enseignants, les directeurs d'établissement et les inspecteurs de matières qui en supportent tout le poids et non les commis de l'administration qui, a-t-il dit, sont très loin de la réalité du terrain. Une réforme, a-t-il ajouté, qui a été menée dans la précipitation et sans que l'enseignant n'y soit vivement impliqué. «Il est étonnant de constater que dans l'Algérie de 2008, qu'il y a des travailleurs de l'Education qui touchent des salaires au-dessous du SMIG», a-t-il, par ailleurs, regretté. Selon un document distribué à la presse dans lequel on calcule les dépenses au strict minima d'un travailleur du secteur, on constate qu'au moins 11.712 dinars sont nécessaire pour faire vivre une famille composée de 4 personnes, alors que des agents d'accueil, des factotums ou des veilleurs de nuit employés dans les établissements scolaires touchent respectivement moins de 12.000 dinars et moins de 10.000 dinars par mois.


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