Algérie

Education: L'examen du BEM «facultatif»


Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a tranché hier en faveur du maintien de l'examen du Brevet de l'enseignement moyen (BEM), mais avec l'option d'être «facultatif», tentant ainsi de satisfaire les revendications persistantes de la majorité des syndicats du secteur et d'organisation de parents d'élèves qui ont appelé à l'annulation de l'examen.Selon le communiqué des services du Premier ministre, cette décision a été prise après avoir consulté le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, mardi. Pour le Premier ministre, l'examen du BEM «n'est plus un diplôme nécessaire pour le passage en classe supérieure». Et de préciser que «ce passage se faisant avec une moyenne des deux (2) trimestres avec une moyenne de 9 sur 20». Autrement dit, les élèves ayant obtenu une moyenne de 9/ 20 et plus lors des deux trimestres seront admis d'office au lycée. Toutefois, «les élèves n'ayant pas atteint la moyenne de 9 sur 20 ont la possibilité de passer le diplôme de BEM dont la note sera prise en compte pour leur passage en année supérieure», précise-t-on dans le communiqué. «Pour les candidats non scolarisés, dont le nombre est de 23.000, le diplôme de BEM leur est nécessaire comme unique possibilité pour l'accès à toute formation professionnelle supérieure».
Les syndicats du secteur ont exprimé leur satisfaction, affirmant que cette décision soulagerait élèves et parents. Meziane Meriane, coordinateur du SNAPEST, a affirmé que son syndicat avait déjà proposé «cette option» récemment auprès du ministre de l'Education. Pour M.Meriane, cette décision réduira la pression psychologique que ce soit pour ceux qui ont obtenu plus de 9 sur 20, qui ont déjà la garantie de passage au lycée, et aussi les élèves ayant moins de 9 sur 20 pour les deux trimestres, bénéficiant ainsi d'une chance pour accéder au palier supérieur. Mais, pour le coordinateur du SNAPEST, il faut parallèlement définir clairement la notion de «facultatif». Il faut, selon M.Meriane, préciser avec rigueur, lors de l'ouverture des inscriptions, les dispositions relatives à la présence de l'élève lors de l'examen. «Il faut bien maîtriser cette notion de choix pour qu'on ne se retrouvera pas avec des calasses ayant mobilisé des moyens avec 0 élèves !». Il précise que ceux ayant obtenu une moyenne inférieure à 9 sur 20 seront inscrits automatiquement, mais ceux qui ont obtenu le passage, s'ils veulent avoir le diplôme du BEM, ils n'ont qu'à s'inscrire en «garantissant» leur présence, sauf dans le cas d'absence justifiée.
Messaoud Boudiba, du CNAPEST, a affirmé que cette décision répond exactement aux demandes formulées par la majorité des syndicats et des organisations des parents d'élèves. Une décision qui réduira la pression sur les élèves sachant, dit-il, que la prochaine année s'annonce difficile.
L'UNPEF prévoit un taux de réussite «très élevé»
Le porte-parole de l'UNPEF, Abdelwahab Lamri Zegar, a affirmé que cette décision répond aux propositions faites par leur syndicat et d'autres. Et de prédire un taux de réussite à l'examen du BEM très élevé. D'où la nécessité de mettre les moyens nécessaires et urgentes pour parer au problème de la surcharge des classes. Un problème qui revient déjà chaque année et qui va se poser avec acuité. Pour le porte-parole du CELA, Zoubir Rouina, «la décision a été prise, elle satisfera la majorité des syndicats, des parents d'élèves et des élèves, mais notre position a été déjà claire.
Le CELA était pour le maintien obligatoire de l'examen du BEM». Et de poursuivre: «On est pas contre les élèves, mais on tient beaucoup à la crédibilité des examens de fin d'année, c'est vrai qu'on n'a pas beaucoup de choix au moment des crises, et c'est ainsi». Il affirme: «C'est une décision populiste avec aucune touche pédagogique. Maintenant, il faut s'attendre à un problème de surcharge des classes qui entraînera automatiquement un faible rendement et un manque de motivation et d'acquisition chez les élèves».
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