Décision - La mesure décidée cette année par le ministère de l'Education nationale, interdit aux élèves d'apporter certains aliments (yaourts, chocolat, chips, boissons gazeuses, sandwichs, gâteaux...)La circulaire portant interdiction de ces produits jugés «nuisibles à la santé» des élèves, a été envoyée aux différentes directions de l'éducation à travers l'ensemble des wilayas le 06 juin dernier sous le n° 1175/2013. En réaction à cette mesure, des associations de parents d'élèves ont exprimé leur rejet, arguant que les établissements scolaires ne sont pas tous dotés de cantine. Et quand c'est le cas, ce ne sont pas tous les élèves qui bénéficient des repas scolaires. Dans ce cas, «Comment pouvons-nous priver les enfants diabétiques de manger '», s'est insurgé Ali Benzina, président de l'Union des parents d'élèves de la wilaya d'Alger, que nous avons contacté au téléphone. «La collation matinale n'est pas obligatoire. Mais elle est indispensable pour certains élèves atteints de certaines maladies, ou pour ceux qui ne peuvent pas se contenter du petit-déjeuner qu'ils prennent avant de venir à l'école». En outre, «certains élèves refusent un menu servi dans les cantines pour plusieurs raisons dont une allergie ou pour une question de goût ... On ne va pas les priver, tout de même de se mettre quelque chose sous la dent, voyons !», a-t-il déploré. «Déjà même au sein des cantines, très souvent non contrôlées, on enregistre de nombreux cas d'intoxication !», a-t-il ajouté. Notre interlocuteur estime, par ailleurs, que les élèves qui achètent des produits alimentaires juste à la sortie de l'école sont exposés aux dangers de la rue. «Ils risquent même d'être heurtés par un véhicule et les exemples ne manquent pas. Ils peuvent également être victimes d'intoxications alimentaires et autres problèmes pouvant nuire à leur santé. A leur âge, la plupart ne vérifient même pas les dates de péremption des produits alimentaires qu'ils achètent. Très souvent ils consomment des denrées douteuses, bonbons, chips et autres boissons aromatisées... sans se soucier de l'hygiène et de l'endroit où manger». Les chefs d'établissements scolaires ne sont pas les seuls responsables de cette situation. Pour sa part, le Syndicat national des travailleurs plaide pour la mise en place d'une formation nutritionnelle au sein de l'école. Le but étant d'inculquer aux élèves de bonnes habitudes culinaires. En gros, des syndicalistes de l'éducation estiment qu'il faut penser à instaurer une éducation sanitaire. Pour ce faire, le ministère de tutelle doit sortir une note pour inciter les enseignants à informer les élèves sur les risques qu'ils peuvent encourir lorsqu'ils achètent des produits, très souvent douteux, tels que les produits laitiers, les sandwichs, ou le pain exposé à longueur de journée à la poussière. «Il faut au moins des séances dans les collèges et les lycées sur la prévention de l'obésité et sur le surpoids et d'autres maladies ou intoxication que les élèves risquent», nous a affirmé Maïssa Shib El Azara, membre du Snte.
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Posté Le : 23/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samia Lounes
Source : www.infosoir.com