La nouvelle rentrée scolaire 2011/2012 sera tourmentée. Après la décision
de trois organisations syndicales de recourir à des mouvements de grève pour
appuyer leurs revendications, c'est le tour du syndicat national des corps
communs et des ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN) de
renouer avec la protesta. L'organisation syndicale a annoncé, dans un
communiqué de presse, une grève nationale les 26 et 27 septembre en cours dans
les établissements scolaires. Le syndicat va également boycotter les élections
des délégués des Å“uvres sociales prévues au courant du mois d'octobre prochain.
Les syndicalistes justifient le durcissement de leur mouvement par l'épuisement
de toutes les tentatives de dialogue avec le ministère de tutelle. Les
syndicalistes regrettent «le mépris affiché par la tutelle quant aux légitimes
revendications des corps communs». «La discrimination injuste et injustifiée
des corps communs par la tutelle va pousser notre mouvement au pourrissement», avertissent
les concernés.
Les revendications des corps communs et des ouvriers professionnels
tournent autour de dix points à savoir : l'intégration de cette frange dans le
secteur conformément au décret exécutif 08/315, la révision de la
classification des corps communs et de leurs salaires, l'augmentation de la
prime de rendement à 40% pour tous les corps communs, la création d'une prime
de risque, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit
à la retraite après 25 ans de service et une stricte délimitation des missions
des ouvriers professionnels.
Les concernés revendiquent également le versement par les Å“uvres sociales
d'un mois de salaire de réserve (13ème mois) pour les corps communs et les
ouvriers professionnels (femmes de ménage, factotums, les techniciens de
laboratoire, les agents de nettoyage et de sécurité…), l'organisation d'un
mouvement de personnel entre les établissements scolaires, l'indemnisation des
travailleurs réquisitionnés durant les examens, l'application de la note de
titularisation, et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires. La plateforme de
revendications inclut aussi la réinstauration des primes de permanence et de
bonification et enfin la titularisation des contractuels, des ouvriers
professionnels et des agents de sécurité.
Le SNCCOP avait adressé de nombreuses correspondances au ministère de
tutelle, au Premier ministre et aux présidents des groupes parlementaires pour
protester contre «l'injustice flagrante» qu'ils subissent. Les syndicalistes
s'insurgent notamment contre le décret exécutif 08/315 qui noie les corps
communs dans la fonction publique de façon «irréfléchie» et réclament le statut
d'«éducateur». Le SNCCOP réclame aussi la révision à la hausse de quatre primes
essentielles : il s'agit de la prime de danger, nécessaire aux laborantins qui
manipulent des produits chimiques, la prime de transport, la prime de rendement
ainsi que la prime de service permanent.
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Posté Le : 11/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Sofiane M
Source : www.lequotidien-oran.com