L'appel à la grève nationale de 4 jours des corps communs et des ouvriers
professionnels de l'Education de la coordination nationale des corps communs et
des ouvriers professionnels (CNCCOP), affiliée au SNTE, et qui devait avoir
lieu hier a eu un faible écho à Oran. Tous les établissements visités
fonctionnaient normalement. Plus encore, plusieurs agents de ces établissements
ont déclaré n'avoir jamais été informés de cette action de protestation et
qu'en revanche, «ils ont eu vent de celle prévue demain (aujourd'hui, ndlr) et durant trois jours». Même son de cloche chez
l'administration des établissements visités où on précise qu'aucun document
d'information n'a été envoyé à ce sujet et que par conséquent, toute tentative de
débrayage peut être qualifiée de sauvage et illégale.
On revient sur la procédure imposée à tout chef d'établissement
consistant à impliquer directement le délégué syndical pour l'organisation de
la grève ainsi que la tenue d'observations qui seront transmises à la direction
de l'Education. Certains agents approchés soulignent qu'en dépit de la
légitimité des revendications, l'approche en rangs dispersés de cette action à
un jour d'intervalle, prouve encore une fois que les syndicats ne sont pas
unitaires même pour des objectifs communs.
Pour rappel, la CNCCOP avait décidé de
cette action le 19 du mois en cours sans déposer de préavis de grève huit jours
avant le jour J. En plus de l'arrêt de travail, les initiateurs de cette grève
ont prévu des sit-in devant les directions de wilayas, ainsi que des
rassemblements, aujourd'hui, devant le ministère de l'Education et demain
devant le siège de l'APN. Quant à la revendication
principale à savoir l'intégration dans le corps commun de l'enseignement des
agents non spécialisés (ANS). Cette ancienne doléance a été clairement
réitérée par le SNTE qui rappelle que le ministère n'a jamais admis cette
démarche, alors que les employés concernés, les agents non spécialisés, sont
tous ceux qui activent à l'intérieur des établissements scolaires et qui ont
aussi des relations, directes ou indirectes, avec les élèves comme c'est le cas,
entre autres, des femmes de ménage, de portiers, et ceux qui s'occupent des
différents travaux de maintenance. De son côté, l'autre représentation
syndicale, à savoir le syndicat national des corps communs et des ouvriers
professionnels, qui ont programmé leur grève d'une durée de trois jours et
devant être entamée aujourd'hui après l'aval de l'assemblée générale tenue le 15
octobre.
Les revendications des corps communs et des ouvriers professionnels
représentés par le SNCCOP sont contenues dans une plate-forme qui relève outre
l'intégration de cette frange dans le secteur conformément au décret exécutif 08/315,
la nécessaire révision de la classification des corps communs et de leurs
salaires, l'augmentation de la prime de rendement à 40%, la création d'une
prime de risque, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le
droit à la retraite après 25 ans de service, ainsi que le relèvement du point
indiciaire à 100 DA, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11, la
réinstauration des primes de permanence et de bonification et enfin la
titularisation des contractuels, des ouvriers professionnels et des agents de
sécurité. Joint hier sur ces dissensions entre les deux représentations, Mohamed
Bekheda, du bureau national et coordinateur de la
région ouest du SNCCOP a estimé que « l'appel à la grève de la coordination
n'est qu'une manÅ“uvre pour casser notre syndicat avec comme seule finalité de
mobiliser le plus grand nombre d'agents et les faire adhérer au sein du SNTE
ainsi que de l'UNPEF qui veulent se refaire une santé
et gonfler leurs rangs en perspective des élections de représentants pour les
commissions de gestion des Å“uvres sociales ». Par ailleurs, le syndicaliste a
estimé que le non respect de la réglementation en matière d'exercice des droits
syndicaux et notamment le non dépôt du préavis de grève peut mettre en position
réglementaire l'administration qui aura le droit d'appliquer la loi en cas d'absence
ou d'arrêt de travail non notifié préalablement ».
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Posté Le : 24/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com