Education: En attendant la réforme du secondaire

Le président du Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (CELA), Zoubir Rouina, a affirmé qu'il est aujourd'hui difficile de parler des préparatifs du baccalauréat du moment où la majorité des candidats au bac ont quitté les bancs des lycées, et ce, juste après la fin des compositions du troisième trimestre.Au-delà du fait que cette année est «exceptionnelle» du point de vue sanitaire en raison de la pandémie de Covid-19, le président du CELA a affirmé qu' «aujourd'hui, les candidats au baccalauréat se dirigent vers les cours particuliers ou la préparation en solo. Loin de leurs établissements et de leurs enseignants».
D'ailleurs, dit-il, la majorité des candidats au baccalauréat ne donnent aucune importance à l'examen blanc et estiment qu'il est inutile. «Vous avez une poignée d'élèves, d'ailleurs les meilleurs, ceux qui ont de bons résultats au cours de l'année qui investissent dans l'examen blanc, mais la majorité des élèves remet les feuilles d'examen incomplètes ou à moitié vides, certains quittent la salle d'examen après un quart d'heure ou une demi-heure de temps». Pourtant, dit notre interlocuteur, l'examen blanc donne à l'élève la possibilité d'affronter une épreuve décisive, cela permet aux candidats au baccalauréat de bien gérer leur émotion et leur temps et de détecter leurs propres faiblesses afin d'obtenir des conseils ou un soutien pour ajuster les dernières révisions. Cela permet aussi aux enseignants d'avoir une évaluation approximative au préalable avant l'examen final. Mais tout cela n'est pas possible aujourd'hui, car la majorité estime que cet examen blanc est inutile. En ce qui concerne l'achèvement du programme pédagogique des classes de terminale, le président du CELA dira que le programme a été achevé à environ 80% à travers la majorité des établissements, et à 70% dans l'ouest du pays qui a connu de fortes perturbations au cours du troisième trimestre, en raison des mouvements de grève. On sait que les épreuves du bac ne prendront en compte que les cours qui ont été dispensés en classe, mais, dit-il, il faut redonner au baccalauréat son sens et son utilité. Et ce, en réformant le secondaire, tout en fixant des objectifs notamment sur le profil du lycéen et de l'étudiant qu'on veut former. Il faut aussi une évaluation continue des lycéens jusqu'à l'obtention du baccalauréat. Il faut revenir au système des lycées techniques si on veut vraiment avoir des compétences dans le secteur industriel.