Après le Snapest, c'est au tour du Cnapest et du Satef de reprendre les
cours à partir d'aujourd'hui à l'issue de la réunion de leurs conseils
nationaux respectifs dans la nuit de dimanche dernier.
Il ne reste plus que le Claqui n'a pas encore tranché la question.
Contacté hier, Nouar Larbi, le coordinateur du Cnapest, nous a déclaré que «la
réunion du conseil national a duré plus de six heures et que finalement la base
a opté pour la suspension de la grève et non son gel jusqu'au 27 décembre, date
à laquelle nous aurons à évoluer le travail des commissions mixtes chargées
d'étudier les dossiers du régime indemnitaire, des oeuvres sociales et la
médecine du travail et qui doivent rendre leurs rapports le 31 du même mois».
Concernant le sit-in prévu pour
le jour de la tripartite, notre interlocuteur nous a indiqué qu'une «réunion se
tient aujourd'hui avec les différents syndicats autonomes activant dans le
secteur de la fonction publique pour l'élargissement du rassemblement qui aura
lieu à midi devant le palais du gouvernement». Et d'ajouter: «Nous organisons
ce sit-in pour dénoncer la politique de deux poids, deux mesures et de la
marginalisation dont nous faisons l'objet» tout en s'interrogeant sur la
finalité de cette exclusion. «Pourquoi le gouvernement ne nous consulte jamais
dans le cadre de la tripartite. Depuis des années l'exécutif négocie avec des
organisations patronales plurielles pour représenter les patrons alors qu'il
n'y a que l'UGTA pour représenter les travailleurs». «Il y a un problème de
représentativité qui est ignoré sciemment sachant que les syndicats autonomes,
et ils l'ont prouvé à travers les différents mouvements de protestation et
récemment dans l'éducation, sont les plus représentatifs sur le terrain».
De son côté, le Satef a rendu
public un communiqué empreint d'amertume, dans lequel il estime qu'«après trois
semaines d'une grève qui a vu toute la famille de l'éducation se lever dans une
communion et dans une solidarité jamais connues auparavant pour exiger de
vraies solutions à des problèmes qui empoisonnent le secteur de l'éducation
depuis des années. Voilà que des syndicats de concert avec la tutelle,
déployant un arsenal fait d'intox médiatique, de pressions et de fausses
promesses qui a conduit malheureusement à tromper une partie des travailleurs
qui a arrêté sa grève». En ajoutant que «le Satef dégage toute responsabilité,
devant l'histoire et les travailleurs, de la dilapidation de la mobilisation
sans précédent qui était sur le point d'arracher des acquis, à la hauteur des
espérances, n'étaient la compromission et les mauvais calculs des autres». En
poursuivant que «le Satef qui n'a cessé de travailler depuis des années avec
force et conviction pour le renforcement de la lutte unitaire syndicale face au
corporatisme ambiant, refuse que des dizaines de milliers de collègues
(contractuels, adjoints d'éducation, PTLD, adjoints de laboratoires) qui se
sont engagés corps et âme dans la grève soient laissés à leur triste sort».
Néanmoins «conscient qu'il ne peut continuer efficacement la lutte se résout à
appeler à la suspension de la grève le 1er décembre jusqu'au retour des
vacances d'hiver».
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Posté Le : 01/12/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Moufida R
Source : www.lequotidien-oran.com