Algérie

Education: «Des mesures supplémentaires pour rattraper les cours non dispensés»



La direction de l'Education de Blida a pris des mesures supplémentaires en vue de rattraper les cours non dispensés suite à la grève du Cnapeste, déclenchée depuis près de 3 mois, a indiqué, jeudi, un communiqué des services de wilaya. Ces mesures supplémentaires ont porté sur des cours de soutien dispensés par les enseignants dans les établissements scolaires, en plus de l'ouverture d'un portail web au profit des élèves qui reçoivent des cours via l'Office national d'enseignement et de la formation à distance, d'autant plus que la semaine prochaine, la direction de «l'Education procédera à la distribution de supports sur CD contenant des cours au profit de tous les élèves», ajoute-t-on. Ces mesures interviennent après le recrutement d'enseignants «disposant de compétences à même de les rendre aptes à assumer cette mission, étant inscrits sur la liste de réserves pour le concours de recrutement des enseignants pour l'année 2017, au nombre de 469 enseignants ayant été pris en charge sur le plan financier avec le budget de la wilaya», précise le communiqué.Les élèves de terminale poursuivent leurs sit-in quotidiens devant le siège de la direction de l'Education pour demander la reprise des cours et réaffirmer leur rejet de l'idée de remplacement par des enseignants vacataires, qui influera négativement, selon eux, sur leurs capacités d'assimilation des cours. Ces sit-in sont observés en dépit des rencontres de sensibilisation initiées par l'association des parents d'élèves de la wilaya, en vue de convaincre les élèves de rejoindre leurs bancs, étant donné que l'idée du remplacement des enseignants grévistes par des vacataires «est actuellement la seule solution pour éviter une année blanche».
Respect des procédures
Commentant la grève déclenchée par le Cnapeste, un cadre du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a estimé que «les procédures préalables prévues par la loi avant le recours au débrayage» n'ont pas été respectées. «Sans douter de leurs revendications socioprofessionnelles, je lance un appel aux enseignants pour leur dire que la procédure de recours à la grève n'a pas été respectée (par le Cnapeste) et n'a pas tenu compte des procédures réglementaires préalables à observer avant de recourir à la grève», a précisé le directeur des Relations du travail au ministère du Travail, Rabah Mekhazni, qui s'exprimait sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio nationale. Rappelant les modalités de recours à la grève, telles que prévues, selon lui, par la loi-cadre 90-14, M. Mekhazni a fait remarquer que ce droit à la grève «doit s'exercer par des procédures préalables qui commencent par des réunions périodiques pour examiner la situation socioprofessionnelle et les conditions de travail. En cas d'échec, il sera engagé des procédures conventionnelles au niveau interne et s'il y a un autre échec les parties ont la possibilité de demander des services de l'inspection du travail la conciliation obligatoire», a-t-il expliqué.
Sur un autre registre, le même responsable a fait savoir que 102 organisations syndicales activent au niveau national, dont 13 dans le secteur de l'Education nationale et 15 dans la Santé. Il a ajouté que 35 organisations se concentrent uniquement au niveau de la Fonction publique, ce qui donne «un taux de 53% principalement au niveau du secteur de l'Education et de la Santé». Pour ce qui est du nombre de grèves enregistrées en 2017, il a indiqué que les statistiques du service de l'inspection du travail font ressortir un total de 112 grèves, dont 14 au niveau de l'administration publique, 66 dans le secteur économique et 32 dans le secteur privé, relevant que ces grèves ont entraîné «une perte de près de 117.000 de journées de travail». Selon lui, «la majorité des grèves n'ont pas respecté la procédure légale et cela a un coût économique», estimant que «les responsables des organisations syndicales ont une responsabilité dans ces grèves, car un conflit doit obligatoirement déboucher sur le dialogue».


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