Algérie

Education: De faibles résultats et des explications



Les résultats des examens du premier trimestre de l'année scolaire 2020/2021 ne sont pas «calamiteux », mais sont plus faibles que les années précédentes, notamment pour les élèves des CEM et lycées.Tel est le constat fait par la majorité des syndicats du secteur, sollicitant ainsi les inspecteurs de l'Education à asseoir une stratégie ou une feuille de route pour remédier aux faiblesses existantes. La tutelle est aussi appelée à trouver des solutions afin de réduire la pression sur les enseignants, notamment en matière de volume horaire et de charge pédagogique. Le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba, a affirmé qu'effectivement les résultats en général sont «faibles », précisant que les enseignants des CEM et lycées avaient déjà soulevé ce problème après la correction des devoirs, pensant que les élèves vont pouvoir se rattraper durant les examens.
Mais, ça n'a pas été le cas, « nous nous sommes retrouvés face au même constat », dit-il. Pour M.Boudiba, cela est dû essentiellement à une reprise assez difficile pour les élèves après plusieurs mois de confinement. Et d'affirmer que ce premier trimestre était long « d'ailleurs même la petite pause d'une semaine n'a pas servi à grand-chose, c'est-à-dire à la préparation des examens ». Et d'affirmer que les enseignants ont accompli leur mission sous pression, avec un volume horaire et avec un nombre de séances qui a doublé pour certaines filières. Le porte-parole du Canapeste a ainsi appelé les inspecteurs de l'Education à coordonner davantage avec les enseignants pour élaborer une stratégie capable de remédier à certaines faiblesses.
Pour Abdelouahab Lamri Zegar, porte-parole de l'Unpef, les résultats des premiers examens sont effectivement « faibles ». Il explique que le problème ne réside pas seulement dans les mauvaises conditions de travail, le volume horaire, mais, dit-il, le problème est plus profond, il réside « dans le programme et les méthodes d'enseignement ». Il a de ce fait recommandé d'aller, en urgence, vers la révision des programmes et des méthodes d'enseignement, dans un cadre de concertation général. Pour le secrétaire général du CELA, Zoubir Rouina, cette « année ne peut pas être une référence en matière d'évaluation » compte-tenu du contexte sanitaire et face aux conséquences du Covid-19 sur le secteur de l'Enseignement du point de vue technique et pédagogique. Notamment avec une baisse de la moyenne de passage et d'admission du Moyen, au lycée, à 9 /10 et un volume horaire contraignant notamment pour les enseignants. Pour le CELA, le moment n'est pas idoine pour une réforme des programmes urgente, mais c'est le moment de trouver des mécanismes techniques pour alléger le volume horaire et adopter des méthodes capables de donner la chance à l'élève d'assimiler davantage les notions fondamentales notamment dans les matières scientifiques et mathématiques.


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