Algérie

Education : Benghabrit refuse le diktat du Cnapeste et rassure les parents d'élèves



Nous n'avons jamais fermé les portes du dialogue. Mais celui-ci doit être mené sereinement, sans contrainte et sans chantage.Les lois de la République sont claires et seront appliquées dans toute leur rigueur», a répondu avec force, mardi à Ghardaïa, Mme Benghabrit, ministre de l'Education nationale, à une question sur la grève illimitée annoncée par le Cnapeste. «Il n'y a aucune loi, ni chez nous ni ailleurs, qui permette une grève illimitée.
D'ailleurs cette forme de grève vient d'être déclarée illégale par la justice.» S'exprimant en marge de la conférence nationale portant sur les alternatives pédagogiques et didactiques pour la compréhension de l'écrit, organisée à Ghardaïa, et qui durera trois jours, du 29 janvier au 1er février inclus, Mme Benghabrit a souligné que «cette forme de grève, unique en son genre dans le monde du travail et du terrain syndicaliste, décidée par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation a été déboutée hier (lundi) par une décision de la justice.»
Et pourtant, ajoute-t-elle, «nous avons toujours été, et nous le sommes et le resterons, ouverts au dialogue responsable. Nous n'avons jamais fermé nos portes aux doléances légitimes et réglementaires de nos travailleurs et des syndicats de l'éducation nationale.»
Alors aujourd'hui, ajoute-t-elle, sur un ton grave, le visage fermé, «pour ce qui est de cette grève anarchique initiée par le Cnapeste, qui reste, faut-il encore une fois le souligner, le seul syndicat de l'éducation à ne pas avoir ratifié la charte de l'éthique, il faut que les citoyens sachent que, pas plus tard qu'hier, ils ont été reçus pendant plus de cinq heures par l'inspecteur général de l'éducation. Semble-t-il, ils n'ont pas été convaincus et ont demandé à être reçus par la ministre de l'Education.
J'ai répondu favorablement en émettant une seule condition, à savoir qu'ils suspendent leur grève et qu'on s'asseye autour d'une table pour discuter sereinement, en allant au fond des choses, car il est impensable de discuter sous la contrainte, que je considère comme un chantage. Ils n'ont toujours pas répondu à ma condition.» Par ailleurs, «je vous rappelle que pour la première fois en Algérie, une organisation de parents d'élèves dépose plainte contre un syndicat. C'est vous dire que la situation a dépassé tout entendement».
S'adressant aux milliers d'élèves des wilayas de Blida et de Béjaïa, otages à leurs corps défendant de cette grève, elle rassure que «toutes les dispositions ont été prises pour finaliser le programme scolaire. Nous avons prévu des solutions pour remplacer les grévistes et ainsi reprendre les cours et rattraper le retard induit par cette grève.
Ici devant vous et devant tous les syndicats et la fédération et l'Association nationale des parents d'élèves qui m'accompagnent, je tiens à rassurer tant les parents que les élèves de ces deux wilayas (Béjaïa et Blida), que le programme scolaire sera conduit à son terme. Jamais nous ne permettrons de mettre en danger la scolarité et donc l'avenir de nos enfants». Après un bref silence, elle lâche d'une voix grave : «Les citoyens ont droit à la vérité et nous allons la dévoiler très prochainement.»


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