Algérie

éducation Bataille autour des oeuvres sociales



L'agitation contestataire des syndicats autonomes du secteur del'éducation, l'Unpef, le Snte et le Cnapest (non agréé), dont on ne peut dires'ils ont réussi à se faire entendre un jour, mobilise les troupes cesdernières semaines autour du conflit qui les oppose à leur homologue Ugta, avecpour pomme de discorde la gestion des oeuvres sociales de la wilaya deConstantine, aux activités gelées, depuis 2006, pour cause de nonrenouvellement de ses membres, au bout de l'exercice légal de 3 ans, sanspréjudice des accusations émises sur la gestion de ladite commission sortante. A ce propos, ces syndicats qui se sont fondus, hier, d'un communiqué«musclé», aux termes peu amènes, essaient de mettre en garde, disent-ils,l'ensemble des travailleurs de l'éducation de la wilaya sur les tentatives dusyndicat Ugta de réactiver sa «tutelle» sur les oeuvres sociales. Une campagne d'adhésion, soulignent-ils, à l'endroit des travailleurs nonsyndiqués, et l'installation dans les établissements scolaires de nouvellessections syndicales Ugta, «créées de toutes pièces», est menée afin deconfectionner une «majorité» en perspective d'élections prochaines. Les syndicats autonomes à Constantine se font fort de rappeler que lasituation née du gel des activités des oeuvres sociales à Constantine estpénalisante pour les travailleurs, étant entendu que la coopérative est fermée,et les prêts, les pécules versés lors des sorties en retraite ou en cas dedécès, les aides diverses, les voyages organisés, les camps de toile, etc.,suspendus à l'exception de la Omra pilotée directement par Alger. AConstantine, la problématique de la représentativité dans le secteur del'éducation reste à l'évidence entière et le leadership de l'Ugta plus quejamais contesté, celle-ci étant soupçonnée, en plus, de bénéficier du coup depouce de l'administration. Le directeur de l'éducation, M. Ahmed Guellil, pour sa part, qui joue latransparence sur ce dossier, cité nommément dans le communiqué, pour vouloir«encourager les manoeuvres de syndicat Ugta» autour de l'enjeu des oeuvressociales, a fait une déclaration dans laquelle il a réitéré que «la directionde l'éducation ne peut être partie prenante d'un conflit syndical, sa missionétant comme chacun sait strictement pédagogique», affirmant dans la foulée quecertains parmi les syndicats autonomes «s'essaient à jouer en eaux troubles,dans une période qui n'est pas propice à ce genre d'exercice». Pour l'instant,pour tout observateur averti de la scène constantinoise, sur cette affaire degros sous, c'est encore la bouteille à l'encre et l'opacité bat son plein de«non-dits». En vérité, quand on sait à quelle hauteur se chiffre le pactole desoeuvres sociales de l'éducation nationale, plus de 280 milliards de dinars,semble-t-il, générés par les seuls 3% prélevés sur les salaires des travailleursdu secteur, pour un exercice de 3 ans, l'on comprend mieux l'ampleurapocalyptique du bras de fer. Certains qui prétendent être au parfum desaffaires, pas tellement odorantes, font des parallèles troublants avec desscandales connus et des milliards partis en fumée.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)