Algérie

ÉDUCATION



Le CNAPEST maintient la grève Un préavis de grève a été déposé le 28 décembre 2004 par les représentants du Conseil national des professeurs de l?enseignement secondaire et technique (CNAPEST) au niveau du ministère de l?Education nationale par un huissier de justice. Une copie de ce préavis a été remise au secrétaire général de ce département lors d?une séance de travail au siège du ministère le 30 décembre 2004. En dépit de cette démarche, qualifiée de juste et de légale par ses initiateurs, le ministère de l?Education est décidé à poursuivre en justice le CNAPEST dans le cas où serait maintenue la décision d?aller vers un débrayage les 9 et 10 du mois en cours. « Nous avons rappelé au secrétaire général qu?un préavis de grève a été déjà déposé par un huissier de justice au niveau de leur département. Il a nié avoir pris connaissance de ce document. Nous lui avons alors remis une copie. Malgré ce geste, le secrétaire général a réitéré l?intention du ministère de déposer plainte si l?on exécute le mot d?ordre de grève », a souligné M. Mériane, premier responsable du CNAPEST. Il n?arrive pas à expliquer la position du ministère. « Si l?on n?enfreint pas la loi, pourquoi le ministère est déterminé à nous poursuivre en justice en déposant plainte au niveau du tribunal et non, comme cela s?est fait par le passé, au niveau des wilayas où est implanté le syndicat ? », a affirmé le syndicaliste qui ne semble pas choqué par la décision de la tutelle. « Lorsqu?on fait du syndicalisme, il faut s?attendre à tout et se préparer au pire », a lancé M. Mériane. Le CNAPEST, selon son porte-parole, mettra en ?uvre son action adoptée à l?unanimité par la base. Il envisage de paralyser les établissements scolaires la semaine prochaine. « Il est vrai que les élèves seront pénalisés par notre mouvement, mais nous n?avons pas d?autre choix. C?est notre dernier recours. Il est prévu dans la loi qu?un préavis de grève de huit jours doit être déposé au bureau des concernés avant de décréter le débrayage. Cette procédure a été respectée par notre syndicat, donc si le ministère décide de nous ester en justice, nous appelons cela une atteinte aux libertés syndicales et au droit de grève », a déclaré M. Mériane. Revenant sur la rencontre de jeudi passé, il a indiqué que la discussion a été surtout axée sur les problèmes auxquels sont confrontés les enseignants et les revendications relatives à l?augmentation des salaires, la valeur des heures supplémentaires... En outre, le CNAPEST a introduit une demande d?audience au niveau du ministère du Travail qui est restée lettre morte. Ce qui, de l?avis de M. Mériane, a exaspéré la base. « Nous voudrions nous entretenir avec les responsables du ministère du Travail pour comprendre notre situation. Nous sommes prêts à revoir notre dossier d?agrément qui a été rejeté dans le fond et non dans la forme. Nous sommes disposés à rectifier certains points qui ne sont pas en conformité avec la loi. Il suffit que l?on nous donne des informations à ce sujet », a conclut M. Mériane.
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