Algérie

Education



Le préscolaire pris en otage Dans quelques jours, les élèves des différents cycles de l?enseignement s?offriront une quinzaine de jours de repos, entrant dans le cadre des vacances d?hiver. Cependant, tous les enfants scolarisés n?auront pas droit à cette trêve qui ne concerne pas les élèves inscrits dans le préscolaire. Les chefs d?établissement des écoles privées ont été en effet saisis par la tutelle d?une instruction par laquelle il leur est rappelé que les périodes de vacances (automne-hiver et printemps-été) sont annulées pour les cycles du préscolaire. A l?appui de cette mesure, on met en avant le fait que ce cycle qui est assimilé à une prestation de services comparable à celle des garderies d?enfants, ne nécessite pas des périodes de vacances comme les autres paliers de l?enseignement. Si cette mesure agrée certains parents d?élèves qui éprouvent des difficultés à placer leurs enfants durant les vacances, elle est en revanche dénoncée par d?autres, qui redoutent les conséquences du cycle continu, jusqu?aux vacances d?été sur leurs progénitures au double plan physique et pédagogique. Réveiller un enfant de quatre ans à 7 h pour qu?il soit prêt à 8 h 30 pour rejoindre son école et cela cinq jours dans la semaine, et toute l?année, sans discontinuer, c?est manifestement trop demander à des enfants de cet âge-là. Cela donne des enfants épuisés, peu réceptifs, avec ce risque inévitable de voir ces bouts de chou dévitalisés, développer une phobie de l?école. Certaines écoles privées ont décidé de passer outre cette instruction qualifiée d?antipédagogique en continuant à gérer leur temps comme de tradition en s?octroyant les rituelles périodes de vacances. D?autres, plus scrupuleuses se sont pliées aux injonctions de la tutelle. Le paradoxe dans tout cela c?est que dans une même famille, deux scolarisés l?un en préscolaire et l?autre dans un palier supérieur vont ainsi se retrouver, à cause de cette instruction absurde, l?un à la maison en vacances et l?autre à se rendre à son école. Les pédagogues gagneraient à se pencher sérieusement sur les incohérences d?une telle mesure.


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