Algérie

Education



Finalement, le concours national pour le recrutement de plus de 28.000 enseignants s'est tenu, samedi 30 avril «dans d'excellentes conditions». Objet d'une colère ouverte des enseignants contractuels qui avaient organisé des sit-in, des manifestations de protestation et une grande marche sur Alger pour une intégration d'office au secteur de l'Education, l'examen s'est tenu quand même «dans d'excellentes conditions, et cela grâce au concours de tous….» a souligné, hier dimanche, à la radio Chaîne3, le professeur Farid Benramdane, conseiller auprès du ministère de l'Education nationale. «Il y a eu une maîtrise remarquable» de ce concours, a-t-il ajouté. En tout, il y a eu 971.964 inscrits répartis sur 1.974 centres, alors que 35.881 contractuels ont participé à cet examen. En outre, 17.595 postes budgétaires sont ouverts pour le cycle primaire, 7.497 postes pour le moyen et 2.983 postes pour le cycle secondaire, soit 28.075 postes budgétaires qui seront ouverts pour un nombre égal de candidats qui réussiront au concours national.Les résultats de ce concours national seront connus le 12 mai, l'examen oral pour les candidats retenus est prévu les 8 et 9 juin, et les résultats définitifs, le 30 juin. Le concours 2015 a été élargi à 28 nouvelles spécialités dont les Sciences politiques, Sciences de la communication et Droit, Gestion, en plus des filières scientifiques et certaines filières en biologie et l'informatique. Pour autant, tout n'a pas été «rose» pour cet examen. Il y a eu des cas de fraudes qui se comptent sur les doigts des deux mains», selon le Pr Benramdane. Pour lui, «il n'y a pas eu de fraude, mais divulgation, après diffusion des sujets, grâce à la 3G. Par rapport à 1 million de candidats, c'est un épiphénomène, des comportements individuels, et des sanctions sévères, à titre préventif vont tomber». «Il va y avoir des identifications et des repérages.» Il y aura des sanctions, «à titre préventif et éducatif», affirme t-il. «On va mener une campagne contre la fraude. Il y aura donc des sanctions, et on prendra toutes les dispositions qu'il faut contre ce phénomène», assure le Pr Benramdane, selon lequel «les fraudeurs seront écartés. C'est une question de probité et d'équité». Revenant, par ailleurs, sur la charte de la stabilité qui lie les partenaires du secteur de l'Aducation nationale, il a souligné que cette démarche consensuelle, avec les partenaires, s'inscrit dans la perspective de l'Algérie 2030.«C'est une démarche consensuelle, la stabilité du secteur n'est pas un objectif, mais un préalable, (…), et le secteur de l'Education nationale ne peut fonctionner sur le statu quo», explique t-il. Cette charte repose, selon le Pr Benramdane, sur quatre dynamiques à savoir : «une posture d'honnêteté intellectuelle, un process de discussions naturelles car cette charte a été recommandée par deux conférences nationales, l'écoute entre partenaires et la perspective de la qualité de l'enseignement.» Pour autant, si l'Ecole algérienne a atteint ses objectifs, sur le plan quantitatif, sur le plan de la qualité c'est un échec total, a-t-il admis. Car pour lui, le défi actuel est la qualité de l'Enseignement. «Nous investissons chaque année plus de 16% du budget, soit 6 milliards de dollars, dans l'Enseignement, mais quand on voit le taux de réussite aux examens, quand on voit le taux de survie, ils sont insuffisants par rapport à l'investissement mis en place par la Communauté nationale.» «On doit (donc) améliorer la qualité par le taux de réussite. Ce n'est pas normal que sur 100 élèves qui débutent au primaire, seuls 4 obtiennent le Bac, sans redoublement, que 32% parmi les autres abandonnent l'école, avant l'âge de 16 ans, et que le taux national de redoublement est de 14%.» «On peut tout reprocher, sauf que le diagnostic a été fait et sans concessions», a-t-il dit. Lorsque les objectifs de la scolarisation ont été atteints, avec 98% de scolarisation à l'échelle nationale, «il fallait basculer dans l'école de la qualité, mais à ce moment-là, on a basculé dans l'instabilité» a relevé le Pr Benramdane, selon lequel «la réforme (de l'école), c'est la refonte pédagogique : il y a la gouvernance, et il faut sortir de la gestion administrative pour le management et la professionnalisation, par la formation, le métier exige de la technicité».Sur des réformes du département de Mme Benghebrit, il a souligné que «ce ne sont pas des réformes de deuxième génération, mais des programmes dits de seconde génération, qui sont une amélioration des programmes mis en ?uvre en 2003, dans des conditions très difficiles». Ces programmes sont centrés sur «l'algérianité de la société algérienne. Ils sont un recentrage, un recadrage sur l'Algérie, son espace, sa géographie et ses valeurs.»




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