Le concours de recrutement des enseignants tient en haleine tout son monde. On l'attendait avec impatience depuis le mois de février dernier, et récemment, les candidats ont été enfin fixés sur la date de ce concours, en l'occurrence le 23 avril, mais la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a encore brouillé l'horizon. En annonçant hier, lors d'une conférence de presse en marge d'une journée d'étude sur « les programmes scolaires de deuxième génération », le report du concours de recrutement d'enseignants, initialement prévu le 23 avril, sans préciser la nouvelle date de ce concours qui concerne plus de 28.000 enseignants des différents paliers, Mme Nouria Benghebrit a tout simplement provoqué une surprise quasi générale. La ministre de l'Education n'a donné aucune précision, ni la nouvelle date prévue pour l'organisation du concours, ni les raisons qui ont contraint la tutelle à prendre cette décision lourde et inattendue. Usant d'un ton rassurant, Mme Benghebrit a précisé que « le report du concours n'est pas forcément négatif », estimant que « les candidats ont ainsi plus de temps pour s'y préparer ». Interrogés à propos de ce report, des cadres du ministère de l'Education nationale se sont montrés très circonspects. « Franchement, on ne connaît pas les causes de ce report », nous ont avoué nos interlocuteurs. Ajoutant dans ce contexte que la seule explication plausible de ce report serait liée au retard de signature par la fonction publique de l'arrêté d'ouverture du concours qui fixe toutes les conditions dans ce cas d'espèce. D'ailleurs, s'étonne l'un de nos interlocuteurs, « on ne peut pas fixer la date du concours sans la signature par la direction générale de la fonction publique de cet arrêté en question, et qui n'est pas encore prêt, du moins il ne nous a pas été remis jusqu'à ce jour ».Dans cette optique, d'ailleurs, on voit bien que le ministère de l'Education nationale a gardé le même cap en matière d'organisation interne et propre à son secteur. Mme Nouria Benghebrit a, dans ce sens, invité les candidats intéressés à consulter les diplômes exigés, les spécialités et le programme du concours dès aujourd'hui (mardi) sur le site du ministère (www.education.gov.dz). Egalement, les inscriptions seront ouvertes du 28 mars au 17 avril prochain sur le site (www.onec.dz) de l'Office national des examens et concours (ONEC), a-t-elle ajouté, précisant qu'après les inscriptions, des rendez-vous seront fixés aux candidats pour le dépôt des dossiers. Mme Benghebrit a relevé que son département avait réquisitionné 700 centres à travers l'ensemble du territoire national pour faciliter le dépôt des dossiers. A une question sur la menace de démission collective et de boycott du concours de recrutement par les enseignants contractuels qui contestent que le concours ne prenne pas compte de l'expérience, la ministre a assuré qu'aucune personne n'avait été lésée d'autant que le secteur, a-t-elle dit, leur a donné la chance au cours des deux dernières années d'être recrutés sur la base du diplôme.Le boycott du concours de recrutement reste un « choix personnel », a estimé la ministre, non sans appeler les concernés à faire prévaloir la raison. La ministre de l'Education a, par ailleurs, annoncé la tenue, mardi, d'une réunion de haut niveau avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en vue de tenter d'adapter le nombre de diplômés des Ecoles normales supérieures aux besoins du secteur jusqu'en 2030 et de définir le nombre d'ENS à ouvrir, ainsi que les spécialités et les niveaux requis.Enfin, selon certains avis, le concours de recrutement des 28.000 enseignants ne pourrait pas être organisé au mois de mai, vu la charge de travail qui ne manquera pas de peser lourdement sur les services de l'ONEC, qui seront totalement absorbés durant cette période par la préparation des examens de fin d'année, en l'occurrence le bac, le BEM et l'examen de fin d'études primaires (ex-6e). On ne pourrait retenir, donc, que les mois de juin, juillet et août pour organiser ce concours, et il faut compter, aussi, au moins un mois de stage pour les heureux candidats qui auront réussi aux épreuves de ce concours dont les contours restent encore dans le vague.
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Posté Le : 22/03/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com