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Finalement, la ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit a fait marche arrière sur la date des deux importants examens de fin de cycle scolaire, le baccalauréat et le BEM, le premier conditionnant pratiquement la poursuite du cursus scolaire des candidats.Après avoir soutenu que la date du bac en particulier ne sera pas avancée à cause de l'arrivée du ramadhan 2016 avec le début du mois de juin, vers le 6 ou le 7, dates coïncidant avec le début des épreuves du bac, elle a annoncé jeudi que celui-ci, ainsi que le BEM, aura lieu avant le mois sacré. Le ministère de l'Education a décidé d' « introduire des modifications au calendrier des examens, notamment du baccalauréat et du brevet d'enseignement moyen (BEM) », a précisé Mme Benghebrit dans une déclaration à la presse en marge de sa rencontre avec les syndicats du secteur. Elle a affirmé que ces examens « interviendront avant le mois de ramadhan ». Elle ajoute que le ministère a « souhaité arrêter les dates de ces examens en coordination avec les partenaires sociaux représentés par les syndicats du secteur et les associations de parents d'élèves par la mise en place d'un groupe de travail ad hoc opérationnel dès aujourd'hui (jeudi) », avant d'ajouter que « les dates (de ces deux examens) seront annoncées dans une dizaine de jours ».En outre, elle a déjà laissé entendre que des dates ont été avancées lors de cette réunion consacrée à l'évaluation de la situation et le bilan de la gestion du comité des oeuvres sociales de l'éducation nationale. « Les propositions d'ores et déjà formulées en ce sens seront étudiées dans la cadre du groupe de travail », a-t-elle souligné avant d'appeler les enseignants et les partenaires sociaux à « veiller au bon déroulement des cours du deuxième et troisième trimestres et à l'achèvement des programmes dans tous les établissements ». Selon la ministre, la décision d'avancer la date des deux examens par rapport au début du mois de jeûne est une réponse aux demandes incessantes en ce sens des candidats au baccalauréat.L'examen du BEM était prévu initialement les 7, 8 et 9 juin 2016, et le baccalauréat du 12 au 16 juin 2016. Or, cette année, ramadhan 2016 correspondant à l'année hégirienne 1437 arrive entre le 8 ou le 9 juin. Passer les examens du bac et du BEM durant le mois de ramadhan poserait-il problème aujourd'hui ' Ce revirement de la position de la ministre reste un peu étonnant, en attendant l'avis des syndicats, puisqu'elle avait elle-même rejeté au mois d'octobre dernier le débat sur les examens de fin d'année pendant le mois de ramadhan.LA RECULADEDans ces mêmes colonnes, nous avions rapporté au mois d'octobre dernier les déclarations de la ministre de l'Education nationale qui avait affirmé que les examens de fin d'année auront lieu aux dates traditionnelles, c'est-à-dire entre le début et la mi-juin, estimant que le jeûne n'affectera pas les candidats, ni l'organisation des épreuves. Lors d'une visite dans la wilaya d'Aïn-Temouchent, elle avait affirmé que « si on avance la date (de l'examen du bac), cela va influer négativement sur le volume de l'enseignement, qui demeure un indicateur primordial et essentiel dans la qualité de l'enseignement ». Le ministère de l'Education nationale a donc changé les dates de ces deux examens pour entamer le cycle des épreuves de fin d'année avec la « 5ème », puis le BEM et enfin le bac, une démarche nouvelle par rapport à ce qui était appliqué jusque-là. Pour autant, selon la ministre, son département veut éviter que la date du bac 2016 coïncide avec le début du mois de ramadhan qui devrait commencer cette année vers le 7 ou le 8 juin. « Si on avance l'examen d'une semaine, ce sont sept jours de cours en moins, et c'est beaucoup», avait-elle assuré.Pour les syndicats d'enseignants, interrogés à la même époque par Le Quotidien d'Oran, certains avaient estimé que « c'est un faux débat ». Le ramadhan revient tous les 36 ans en été, c'est à dire «en pleine période d'examens», faisait remarquer Messaoud Boudiba, secrétaire national et chargé de communication du CNAPEST. « Il est difficile d'éviter l'examen du bac pendant le mois de ramadhan », a-t-il expliqué et, « si on l'évite cette année, on ne peut le faire l'année prochaine ».Mais, « pour nous, le ramadhan n'est pas un problème, par contre, il faut offrir aux élèves un environnement idéal pour ces examens », relève-t-il avant de souligner la nécessité, par exemple, de faire passer ces examens, dont le baccalauréat, dans des salles climatisées. « Il y a également le changement de dates des examens, qui pose problème », estime-t-il avant de se poser la question: « Pourquoi intervertir la date des examens du bac et du BEM ' » A cela, « il faut ajouter le fait que dans le Sud, c'est également dans des conditions climatiques difficiles que ces examens vont se dérouler ». Pour lui, « le ramadhan n'est pas le problème, ce qui pose problème, c'est la non stabilité des dates des examens de fin d'année ». C'est à peu près la même position de Meziane Meriane, coordinateur national du SNAPEST. « Ce n'est pas la première fois que le baccalauréat est passé au mois de ramadhan. Tous les 36 ans, le bac est passé pendant le mois de ramadhan. Il faut donc dépasser ce problème, il faut s'y faire », a-t-il affirmé avant d'ajouter: « Je vois une diversion là-dessus ». Des discussions seront menées dès cette semaine par la ministre de l'Education avec les syndicats d'enseignants pour faire le point sur cette proposition de Benghebrit qui va chambouler le calendrier des examens scolaires, mais surtout la préparation mentale et pédagogique du baccalauréat par les candidats.




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