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On sait pertinemment que l'Education nationale doit recruter chaque année un nombre X d'enseignants, en fonction de plusieurs facteurs, dont le nombre des départs en retraite, des nouvelles classes formées par le contingent des élèves qui rejoignent pour la première fois les bancs des classes et autres nouveaux établissements scolaires. Un cours élémentaire dans le calcul des statistiques et prévisions afin d'établir les besoins du secteur dans une année, deux ou 15 ans et plus. Hélas, le phénomène a été vécu ces dernières années à travers toutes les régions du pays, où le recrutement des enseignants se fait parmi les jeunes diplômés universitaires qui n'ont aucune notion élémentaire de la pédagogie !On fait tout dans la précipitation, on fixe approximativement les besoins à la veille de la rentrée scolaire et on organise des concours pour sélectionner les listes des nouveaux enseignants. Bien après toute cette opération, on organisera une formation «accélérée» pour les nouveaux enseignants qui doivent apprendre les rudiments de la pédagogie. Car, certains parmi eux ignorent tout de leur nouveau métier. Ceci, bien sûr, ne correspond pas, mais alors là pas du tout, à une gestion clairvoyante des affaires d'un secteur aussi sensible comme l'Education nationale. Des enseignants mal formés cela donne forcément des classes de cancres.Au lieu de faire dans la pédagogie on a tendance à privilégier la démagogie. C'est ce qu'on n'a pas évité de faire ces dernières années. Au lieu de penser à former les jeunes directement dans les écoles supérieures des enseignants, on a préféré entretenir ce système occulte du recrutement dans le tas. Et l'on sait ce que cela a donné comme protesta au sujet des dépassements lors de la proclamation des résultats des concours. On criait partout au scandale. Ratée l'occasion de mettre en application l'une des valeurs fondamentales de l'école, «l'égalité des chances» en l'occurrence. C'est par l'école que doivent passer les générations futures, et c'est là qu'ils doivent apprendre et voir se formaliser ces valeurs de «l'égalité des chances», et autre «compétition», véritables leviers pour pousser les jeunes à aller toujours de l'avant, faire de leur mieux pour être classés parmi les meilleurs.Il semble que l'on vienne juste de le constater, lors d'une rencontre d'évaluation entre les ministres de l'Education nationale (MEN) et celui de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique (MESRS). La ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, a précisé à cette occasion que son secteur estimait ses besoins en enseignants entre 14.000 et 20.000 par an à travers l'ensemble du pays d'ici 2030. Pris au dépourvu, le MESR reconnaît par la voix de son ministre, M. Tahar Hadjar, qu'il est dans l'incapacité de répondre favorablement à ce besoin du MEN, en premier lieu à cause d'un déficit d'écoles supérieures des enseignants.Aussi, on n'a pas manqué de le souligner que le «déficit flagrant» en matière de formation d'enseignants par le secteur de l'Enseignement supérieur ces dernières années par le biais des écoles supérieures des enseignants est imputé au secteur de l'Education qui n'a pas défini ses besoins annuels. D'où la nécessité de traiter la question dans la précipitation, encore une, et trouver des «solutions urgentes» à la question de la formation des formateurs dans le secteur de l'Education, préconisant dans ce contexte l'introduction d'un petit module de «pédagogie» pour les étudiants intéressés par une carrière d'enseignement en attendant la finalisation des nouvelles écoles supérieures. Sachant, de l'aveu du MESRS, qu'»il est impossible de créer des Ecoles supérieures susceptibles de couvrir tous les besoins durant les trois années à venir». Et on n'a pas encore prêté attention à la problématique de l'image dégradée du métier d'enseignant. Ni aux autres dossiers lourds, à l'exemple de la déperdition scolaire, de la triche, de la violence, de la surcharge des classes, de l'adaptation des horaires du programme scolaire… qui constituent des soucis majeurs pour redresser la barre d'une école qui prend la tangente.




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