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La menace de grève de l'Intersyndicale de l'éducation a fait réagir la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, qui a regretté, hier, que malgré la «disponibilité et la volonté réelles» de la tutelle de résoudre les difficultés des ressources humaines du secteur, les syndicats «n'ont comme réponse que la grève». «Je suis désolée que malgré la disponibilité et la volonté réelles de résolution des difficultés, très nombreuses notamment en matière de gestion des ressources humaines, les syndicats n'ont comme réponse que la grève», a indiqué Mme Benghebrit dans un entretien à l'APS.Faisant allusion à la menace de grève de l'Intersyndicale du secteur de l'éducation qui regroupe sept syndicats (Cnapest, Snapest, Unpef, CLA, SNTE, Satef, Snapap), la ministre a indiqué que l'essentiel des problèmes «a fait l'objet d'une prise en charge». Elle a néanmoins reconnu que le règlement des situations soulevées «prend du temps car cela suppose des démarches, des mesures et des enquêtes à diligenter, parfois». Réunissant sept partenaires, la coordination intersyndicale du secteur de l'éducation discutera demain du contenu d'une plateforme de revendications commune.Dans leur première déclaration, les syndicats évoqueront, à l'occasion de cette réunion, l'«éventualité d'un mouvement de protestation» si les autorités ne répondent pas favorablement à cette plateforme commune. Une rencontre s'est tenue, hier, au Lycée national de mathématiques avec Mme Benghebrit. Cette réunion «informelle», à laquelle l'ensemble des syndicats ont été conviés, s'inscrit dans le cadre de la série de rencontres bilatérales organisées depuis la rentrée. Ces réunions ont été sanctionnées par des procès-verbaux que «nous nous engageons à prendre en charge», a précisé la ministre en faisant remarquer que le temps pris dans le traitement des revendications «ne peut pas être considéré comme une négligence».Nouvelles «priorisations»Mme Benghebrit s'est réjouie que la situation socioprofessionnelle des fonctionnaires de l'éducation se soit «nettement améliorée» après 2008. «Cette amélioration a induit des aspirations et des exigences nouvelles qui imposent des ??priorisations''», a-t-elle estimé. Elle reconnaît, néanmoins, que le statut de 2008, révisé dans l'urgence en 2012, «a quelque peu créé des dysfonctionnements non seulement en termes d'équilibres, mais aussi au regard des missions stratégiques des différents corps». «Ce sont des dysfonctionnements qui nous préoccupent autant qu'ils préoccupent les catégories concernées», a-t-elle estimé.Tout en annonçant le lancement d'une opération de recrutement en mars prochain, Mme Benghebrit fait remarquer que les recrutements dans le secteur «ont lieu de manière régulière, en fonction des besoins du secteur, de ceux induits par la réception de nouvelles infrastructures scolaires et des départs à la retraite».Risquant de contrarier ses interlocuteurs, qui exigent la régularisation de la situation des 15 000 contractuels et vacataires, la ministre s'est contentée d'indiquer que l'éducation nationale «bénéficie de dispositions particulières qui lui permettent de recourir à la contractualisation et à la suppléance en cas d'absence conjoncturelle d'un enseignant suite à une maladie, un accident...».Mme Benghebrit signale, par ailleurs, s'être imposée «de traiter tous les syndicats de la même manière». «J'ai rencontré autant de fois l'ensemble des syndicats. Ma fonction m'impose une attitude d'impartialité», a-t-elle assuré en réponse à des critiques de l'Intersyndicale de «privilégier» certains syndicats.




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