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Le bras de fer opposant le ministère de l'Education aux trois syndicats grévistes continue. Les deux parties campent sur leurs positions au moment où les élèves se sentent pris en otage dans ce conflit qui commence à peser lourdement sur l'année scolaire. Les dernières déclarations du ministre ont fait réagir les grévistes. L'UNPEF et le SNAPEST estiment que les propos de M. Abdelatif Baba Ahmed concernant le report des examens sont déplacés du fait que la grève continue et les parties en conflit ne se sont pas réunies pour trouver un terrain d'entente pour mettre fin à la protestation. Pour le SNAPEST « parler du report des examens maintenant est insensé du moment que la grève n'a pas été suspendue ». Le coordinateur régional de l'Ouest, M.Aous, a souligné hier qu' «avant de parler de report, il faut une étude pédagogique. Chose qui n'a pas été faite». Pour ce syndicat, le ministre opte pour la provocation au lieu de résoudre le problème. Le SNAPEST a également réagi aux propos du ministre concernant les enseignants du primaire. Selon ce qui a été rapporté par l'APS, le ministre a déclaré que le volet promotion relevait des prérogatives de la Fonction publique. «Il y a des lignes rouges à ne pas franchir, car il est inconcevable de promouvoir un enseignant ayant le niveau du primaire sans condition aucune ou sans une formation, conformément au classement de la Fonction publique». Le SNAPEST considère que le ministre a touché à la dignité des enseignants qui ont consacré leur vie à l'enseignement et qui ne peuvent pas après tant d'années de service prétendre à des promotions. «C'est désolant de la part d'un ministre», a commenté le coordinateur régional de l'Ouest. Quant à l'UNPEF, il a réagi à travers un communiqué rendu public hier. Le syndicat accuse le ministère d'user de la politique de la fuite en avant au lieu d'appeler à une discussion autour d'une table sur les problèmes du secteur. Concernant le volet de la promotion cité par le ministre, l'UNPEF s'interroge s'il est « logique d'appliquer à un enseignant du primaire ou du secondaire ou du moyen les critères des nouvelles recrues, après 30 ans de service ». Pour ce syndicat, les déclarations du ministre n'ont fait qu'élargir le mouvement de protestation.




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