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Sans aller jusqu'à dire que le malaise social qui secoue la famille de l'éducation est dépassé, M. Messaoud Amraoui, porte-parole de l'UNPEF, reconnaîtra que son syndicat a pu arracher «quelques acquis» lors de ce long bras de fer avec le ministère de l'Education et a décidé à l'issue d'une réunion du conseil national, lundi soir, de geler son mouvement de grève déclenché depuis plus de trois semaines. « Le conseil national de l'UNPEF a décidé à l'unanimité après un débat autour de la rencontre syndicat-fonction publique qui a eu lieu dimanche et lundi derniers, le gel de la grève à compter d'aujourd'hui (ndlr, mardi)», nous a déclaré hier M. Messaoud Amraoui dans un entretien téléphonique. La fin de la grève a été décidée suite à l'accord favorable donné par la fonction publique concernant le droit à la promotion des enseignants du cycle primaire et moyen, principale revendication de l'UNPEF, dira-t-il encore. Toutefois, notre interlocuteur exprime avec amertume et déception le fait que les syndicalistes n'aient pu pas arracher un accord concernant la promotion automatique des enseignants en « voie de disparition » ou près de la retraite. Ces derniers se comptent par milliers et presque aucun d'entre eux n'a suivi la formation de passage au grade supérieur, car dans le temps, l'administration leur a fait savoir qu'ils sont dispensés de cette formation, vu leur âge près de la retraite, mais ils se retrouvent aujourd'hui à la traîne au classement des échelles, alors qu'ils ont eux-mêmes formé ces enseignants qui se retrouvent aujourd'hui classés au grade de formateur ! « Pour corriger ce défaut, voire cette injustice et classer ces enseignants près de la retraite à une échelle qui leur sied, il faut impérativement passer par la révision du statut professionnel de l'éducation, nous dira M. M. Amaraoui, et pour arriver à cette finalité, il faut vraiment que la famille de l'éducation soit mobilisée dans sa totalité ». Est-ce à dire que la mobilisation lors de ce dernier mouvement de protestation n'a pas atteint un degré appréciable ' « Non, bien sûr, avec 60 ou 30% d'adhésion au mot d'ordre de grève, on peut dire qu'on a mobilisé les travailleurs, et il n'y a qu'à constater l'intervention du Premier ministre pour avoir une idée sur la mobilisation réelle sur le terrain. Ce que je veux dire, c'est que pour imposer la révision du statut professionnel, il faut une mobilisation quasi générale, car on ne peut pas changer aisément le statut professionnel à peine deux ans après sa mise en application », souligne M. M. Amraoui. Ce dernier indiquera, à propos de ce dossier des enseignants près de la retraite, que leur sort est entre les mains du Premier ministre, auprès duquel les syndicalistes se sont résignés pour leur accorder une promotion au même titre que leurs collègues qui ont suivi une formation. Cela ne serait que justice, « car quelque part, c'est l'administration qui les a naguère dissuadés de suivre la formation qui devait leur permettre de gagner ces trois échelons, en leur affirmant qu'ils ne sont pas concernés vu leur âge près de la retraite », se sont lamentés des enseignants hier qui ont pris contact avec notre bureau pour exprimer leur mécontentement à ce sujet. En tout cas, rien n'est dit qu'on a fini avec les soubresauts qui secouent cycliquement le secteur de l'éducation, pas tant qu'on n'aura pas réglé dans la sérénité, d'une façon juste et radicale, les nombreuses préoccupations des travailleurs, enseignants et corps communs. Et pour ce qui est des retenues sur salaires des journées de grève, M. M. Amraoui indiquera que cette question figure sur le PV signé entre les deux parties, « il n'y aura pas de retenue sur salaire tant que les enseignants affichent leur disponibilité à rattraper les cours perdus », relève-t-il. Pour rappel, deux autres syndicats, le Cnapest et le Snapest, implantés dans le palier secondaire, maintiennent séparément, jusqu'à hier, leur mot d'ordre de grève. Ces derniers revendiquent essentiellement l'amendement du statut professionnel du secteur de l'éducation et la promotion systématique des enseignants au grade d'enseignant principal et de formateur de même pour les autres grades du secteur de l'éducation, ainsi que l'actualisation des indemnités dans les régions sud et Hauts-Plateaux. Nous avons vainement tenté hier de les joindre pour avoir des informations sur les derniers développements intervenus dans le dialogue marathonien engagé avec le ministère de tutelle et la fonction publique pour trouver une sortie à la crise.




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