Algérie

Education



Education
Alors que les syndicats de l'éducation ont décidé de reconduire le mouvement de grève dans les écoles (lycées, collèges et primaire) pour la 4e semaine consécutive à compter du dimanche 16 février, le ministre de l'éducation nationale, M. Abdelatif Baba Ahmed, a évoqué l'éventualité du report des examens de fin d'année 2013-2014, si celle-ci se poursuivra pour la quatrième semaine consécutive, en raison de l'impossibilité de rattraper le retard accusé dans les cours.Ainsi et lors d'un point de presse animé en marge de la journée d'étude sur la réforme du service public, M. Baba Ahmed a affirmé que la grève que connaît le secteur de l'éducation nationale depuis plus de trois semaines "nous amène à dire qu'il est impossible de rattraper les heures de cours ratées", soulignant qu'en cas de poursuite de la grève pour la quatrième semaine consécutive "nous serons obligés de reporter les examens de fin d'année"."Il y a des lignes rouges à ne pas franchir car il est inconcevable de promouvoir un enseignant ayant le niveau du primaire sans condition aucune ou sans bénéficier d'une formation, conformément au classement de la Fonction publique", a-t-il estimé.D'autre part, le ministre a regretté "l'obstination" des syndicats grévistes qui campent sur leur position quant à certaines revendications "qui ne relèvent pas des prérogatives" de son ministère, notamment celle relative à la "promotion inconditionnelle des enseignants".M. Baba Ahmed a tenu, d'ailleurs, à réaffirmer que le volet relatif à la promotion systématique des enseignants "est une logique que nous réfutons et qui ne peut être imposée pour la simple raison que cette question relève uniquement des prérogatives de la Fonction publique".Il est utile de souligner que le mot d'ordre de grève avait été lancé par le SNAPEST, le CNAPEST et l'UNPEF.Ainsi, le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) a opté pour une grève de cinq jours à compter du dimanche, a indiqué le président du syndicat, Meziane Meriane, à l'issue de la réunion du bureau national du SNAPEST, élargi aux coordinateurs de wilayas.De son côté, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), a opté pour un mouvement de grève illimité à partir de dimanche, a indiqué son président, Sadek Dziri, précisant que l'arrêt de ce débrayage dépendra de la disponibilité de la tutelle à satisfaire les revendications des enseignants.De son côté, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) a également opté pour une grève illimitée, a déclaré le chargé de communication de ce syndicat, Messaoud Boudiba, relevant que la tutelle "prend en otage" les élèves et les enseignants, en refusant de satisfaire les revendications "légitimes" des enseignants.Ces syndicats avaient séparément appelé à une grève pour la révision du statut particulier, notamment, dans son volet relatif aux promotions et à l'actualisation des indemnités dans la région du Sud et des Hauts-Plateaux.Et c'est alors qu'à une question sur le "retard" accusé par la tutelle pour la satisfaction des revendications des partenaires sociaux, le ministre a reconnu "la légitimité de certaines revendications qui ont été définitivement tranchées".Cependant, il a insisté sur "l'illégitimité de certaines revendications qui impliquent avant tout l'intervention du secteur de la Fonction publique".Le ministre a qualifié la grève des syndicats de "désobéissance" aux lois en vigueur, appelant les grévistes " à la retenue et à mettre l'intérêt de l'élève au-dessus de toute considération".




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)