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La grève dans le secteur de l'éducation nationale, reconduite cette semaine, a été différemment suivie hier à travers le pays. Dans l'ouest, si du côté des syndicats, les taux annoncés ont tendance à confirmer une adhésion similaire du corps enseignant à ce mouvement, du côté de l'administration, par contre, on parle plutôt de recul du mouvement de grève et d'un certain essoufflement.Mohamed Aoues, coordinateur régional du Snapest, souligne que dans les wilayas d'Oran, de Mostaganem et de Tiaret, où le syndicat est fortement implanté, il a été enregistré un taux de suivi de plus de 70%. A Aïn Temouchent, le taux de suivi de la grève est estimé, selon la direction de l'éducation, à 15,27 %, alors que les syndicats avancent un taux de plus de plus de 64%. Une tournée, à travers certains établissements scolaires de la wilaya, a démontré qu'au niveau du CEM Khebzaoui-Hadj aucun des 32 enseignants n'a suivi le mouvement de grève. Au lycée Maliha-Hamidou ce sont, à contrario, 32 enseignants qui ont fait grève sur les 38 que compte l'établissement. A Sidi Bel-Abbès, les syndicats avancent un taux de suivi de 60%. La Direction de l'éducation était injoignable selon l'APS. A Relizane, la situation tend vers la normalisation, puisque la plupart des enseignants ont repris leur travail, selon le directeur local de l'éducation, qui parle d'un taux de suivi de 2,15%, contre un taux de 50% avancé par les syndicats. Dans la wilaya de Saïda, le recul de la grève a été confirmé par les chiffres fournis par l'administration, plus précisément un taux de 2,68 %. Les enseignants du cycle primaire ont renoncé à ce mouvement de protestation et repris leur travail normalement, indique-t-on de même source. Dans la wilaya de Mostaganem, le chargé de la communication de la direction de l'éducation a souligné que le taux de suivi est tombé de 11.66 %, la semaine dernière, à moins de 1% ce dimanche. Par contre, pour les syndicats, ce taux demeure élevé et estimé à 84 %. Dans la wilaya de Tlemcen, une tournée à travers les établissements du chef-lieu a montré que les cours ont repris normalement ce dimanche dans de nombreux établissements. La direction de l'éducation a avancé un taux de suivi de 13,65 %.Suivi partiel dans la wilaya d'AlgerA Alger, la grève reconduite pour la troisième semaine consécutive a été partiellement suivie dans les établissements scolaires de la wilaya. Le mot d'ordre de grève lancé par le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) et l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (l'UNPEF) a été suivi dans les écoles de la périphérie d'Alger et ignoré dans celles du centre-ville. Dans les établissements scolaires des communes de Birtouta, Saoula et Birkhadem, à l'ouest d'Alger, la grève a été partiellement suivie. C'est le cas au lycée de Birtouta où certains enseignants étaient en grève, selon des agents et des élèves de l'établissement. Dans la même commune, au CEM Ali-Aliane par contre les cours ont été assurés. «Il n'y a pas de grève ici», selon un fonctionnaire de l'établissement. Dans la commune de Saoula, le mouvement de grève a été inauguré dimanche matin à l'école primaire Mahfoud-Saker, sur la route qui relie Birkhadem au chef-lieu de Saoula. «Ici, à la grève a commencé ce matin. Il y a des enseignants qui travaillent et d'autres pas», a précisé un gardien de l'école. Selon des élèves et des agents, la grève des enseignants est partiellement suivie également au CEM Rabah-Kaddour. Dimanche matin, la plupart des élèves de l'établissements déambulaient dans la cour ou dans les couloirs dans un désordre qui empêche les autres élèves de suivrent leurs cours, a constaté l'APS. Les enseignants du lycée de Saoula ont en partie rejoint le mouvement de grève depuis mardi dernier, a-t-on appris sur place. Les agents trouvaient du mal à contrôler la situation car les élèves voulaient sortir de l'établissement.Mécontentement des élèves dans la SudLa grève s'est poursuivie dimanche à un degré moindre que les jours précédents dans les wilayas du Sud du pays, sur fond de mécontentement des élèves, notamment du secondaire, ont constaté des journalistes de l'APS. Au moment ou la direction de l'éducation de la wilaya d'Ouargla fait état d'un taux de 7,48 pour cent de suivi de la grève ce dimanche, l'on constate le non suivi du débrayage dans certains établissements, à l'instar du lycée Ahmed Khelil, ou les cours sont assurés normalement à la satisfaction des lycéens, dont ceux de 1ère année sciences qui estiment qu'elle (grève) «nuit aux intérêts de l'élève». Dans la wilaya d'Adrar, la direction de l'éducation fait état d'un taux de suivi de 5,94%, au moment ou le Conseil national autonome des enseignants du secondaire et du technique (Cnapest) avance le chiffre de 62% et le syndicat autonome des enseignants du secondaire et du technique (Snapest) évoque 82%. Au lycée Khaled Ibn El-Walid, par exemple, l'on signale un taux de grève de 25% dans le corps enseignant, avec 16 grévistes sur 59 enseignants, d'après la direction locale du secteur. Un faible taux de suivi de 3% est relevé par la direction du secteur, pour les différents paliers, dans la wilaya de Laghouat ou des élèves de terminal du lycée «1er Novembre» et du technicum «Omar Dehina» ont exprimé leur réprobation de cette grève qui, disent-ils, «risque de compromettre leur avenir scolaire». Un taux relativement aussi faible est signalé dans la wilaya d'Illizi, selon la direction de l'éducation qui fait état de 54 grévistes, soit 5,64%, parmi le seul personnel enseignant, les autres corps n'ayant pas débrayé. Une baisse du nombre de grévistes est relevé aussi dans la wilaya d'El-Bayadh par les syndicats Snapest et Unpef, qui font état d'un recul de 45 %, la semaine dernière, à 35%, aujourd'hui, du taux de suivi de cette grève de l'éducation, au moment ou la direction de l'éducation évoque un taux de 2,04% seulement, avec 113 grévistes sur 5.528 travailleurs du secteur, pour les trois paliers. Dans la wilaya d'El-Oued ou la grève se poursuit à des taux variables entre l'administration et les syndicats, le secrétaire général de l'association des parents d'élèves, Slimane Lemkadem, dénonce ce mouvement de grève qu'il juge «loin de l'esprit professionnel et responsable de l'encadreur pédagogique» et que sa poursuite signifie «une volonté de maintenir le blocage des établissements éducatifsLe mouvement persiste à Tizi-Ouzou, malgré le désarroi des élèves et de leurs parentsLe mouvement de grève, déclenché par plusieurs syndicats d'enseignants et de travailleurs de l'éducation, ne semble pas dans la wilaya de Tizi-Ouzou, au vu de la situation qui prévalait dimanche au niveau de certains lycées, baisser en intensité, et ce, malgré le désarroi des élèves, notamment ceux des classes d'examen, et de leurs parents. A titre illustratif de cette situation de paralysie de ce secteur stratégique, la grève a été suivie par «44 enseignants sur les 54» que compte le lycée El Khensa du centre-ville, selon la directrice des études de l'Etablissement, Mme Sedkaoui Djamila, qui a indiqué «deux mises en demeure ont été adressées aux grévistes, mardi et jeudi, passés, pour les sommer de reprendre leur travail, mais ces derniers ont refusé de les prendre» . Des enseignants qui ont observé un «piquet de grève « au niveau de la salle des professeurs de ce lycée ont motivé à l'APS leur «refus» de prendre possession de ces mises en demeure, en déclarant, «nous ne sommes pas en abandon de poste, car nous ne faisons qu'exercer un droit constitutionnel pour faire valoir nos droits socio- professionnels». Contactés, dimanche matin pour un point de situation au niveau de leurs établissements respectifs, les directeurs des lycées Abane-Ramdane, 20-août-1955 et le technicum de la nouvelle ville de Tizi-Ouzou se sont refusés à toute communication avec la presse et ont exigé, pour ce faire, une «autorisation écrite» de la tutelle, la direction de l'Education. Des élèves de classes terminales, approchés aux abords de ces établissements, ont été unanimes à considérer, au vu de la persistance de la grève, «la nécessité d'alléger les programmes et de délimiter les cours concernés par l'examen». «Ceci afin de ne pas être pénalisés pour une faute qu'on n'a pas commise», a estimé un élève de classe terminale du lycée Abane-Ramdane. Rencontrés à hauteur de la maison de jeunes Cherif-Boussad de la haute ville de Tizi-Ouzou, des élèves ont affirmé, de leur côté, qu'ils «n'ont pas les moyens de se payer des cours de soutien», pour rattraper le retard causé par ces grèves récurrentes. «C'est pourquoi nous sommes venus étudier en groupe dans la salle de lecture, où l'Internet est mis à notre disposition», ont -ils souligné. Pour leur part, des parents d'élèves ont estimé que «le dénouement de la situation passe par un dialogue entre les syndicats et leur tutelle, afin de trouver une solution consensuelle qui satisfasse les intérêts des deux parties, sans léser celui des élèves».




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