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Dimanche dernier, le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, entouré de ses proches collaborateurs, a reçu tous les syndicats du secteur. La rencontre a porté sur les revendications de l'ensemble des travailleurs, tous corps confondus, et a duré plus de quatre heures. Quatre heures d'interventions et de discussions pour un résultat simplement médiocre : la majorité des revendications soulevées par les différents syndicats ne seront pas satisfaites parce que le gouvernement l'a décidé ainsi, lui seul détenant le pouvoir de décision.«Malgré les promesses du ministre de prendre en charge les doléances des syndicats, nous savons dès le départ que seul le gouvernement décide et ce dernier n'est pas prêt à répondre par l'affirmative. Voilà pourquoi nous avons décidé de mettre la pression sur la tripartite», indique Idir Achour, porte-parole du CLA (Conseil des lycées d'Algérie). Par «pression», le CLA entend dire par là, une grève et un rassemblement le jour de la tenue de la tripartite. Celle-ci prévue pour le mois de décembre 2013 est reportée au premier trimestre 2014. Les syndicats autonomes sont appelés à assister à l'événement en tant qu'observateurs. Chose qu'ils refusent.«Nous ferons cette grève et observerons ce rassemblement le jour de la tenue de la tripartite, essentiellement pour dénoncer notre exclusion», poursuit le représentant du CLA. La réunion de ce dimanche était donc juste une formalité.L'occasion, une de plus, pour le ministre de tutelle de dire qu'il a fait les démarches nécessaires auprès du gouvernement pour une prise en charge réelle des revendications des travailleurs du secteur mais que cela bute sur un refus incompréhensible du gouvernement de mettre fin à une situation qui ne fait que perdurer.Pour rappel, cette rencontre fait suite à d'autres rencontres bilatérales ministère-syndicats, tenues durant le mois de décembre.Les revendications principales des concernés portent sur la revalorisation du point indiciaire de façon à ce que ce dernier suive les prix sur le marché (le pouvoir d'achat), la reprise des négociations sur le statut général de la Fonction publique (c'est ce dernier qui bloque les statuts particuliers des différents corps), amélioration du service public et refus catégorique d'apporter des amendements aux lois sur la retraite.«Nous leur disons pas touche à la retraite», prévient le représentant du CLA.Par ailleurs, lors de cette même rencontre, les directeurs centraux du ministère ont rappelé toute une série de procédures concernant la formation pour accéder à des postes supérieurs. Ils ont cité des textes et donné des chiffres, appelant les travailleurs qui réclament un poste ou une catégorie supérieure de s'inscrire à une formation ou à un concours. Cela concerne particulièrement les travailleurs des corps communs et les enseignants «en voie de disparition», une expression «bizarre» imposée par les services du ministère pour désigner une catégorie d'enseignants qui n'ont pas de diplôme universitaire.K. M.




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