Algérie

Editorial - Légion étrangère



ce qui explique en partie les manœuvres de la gendarmerie effectuées hier aux frontières algéro-marocaines, où il s’agit, au-delà de la lutte contre la contrebande, de traquer les groupes armés terroristes du GSPC ou d’Al-Qaïda qui voient en l’Algérie un terrain de propagande pour l’internationale salafiste, encouragés en cela par l’absence d’une vision de l’État quant aux menaces sérieuses d’un islamisme soft rampant.Ce qui était une simple probabilité semble se confirmer. Des terroristes étrangers, ou ce qu’on appelle la légion étrangère du GSPC, activent non seulement dans les maquis, mais participent aussi à des attentats de grande envergure en Algérie. Après avoir servi de base arrière au terrorisme islamiste, et les exemples ne manquent pas de Layada jusqu’aux auteurs du massacre de Béni-Ounif près de Béchar, le territoire marocain devient lui aussi une plaque tournante d’Al-Qaïda. Il est vrai que depuis l’attentat kamikaze avorté du 10 avril à Casablanca, le Maroc n’a pas connu d’autres actions terroristes spectaculaires à l’exemple de celles perpétrées en Algérie, particulièrement à Hydra, Ben Aknoun, Dellys, Batna et Lakhdaria. Mais plusieurs réseaux de soutien et d’acheminement d’explosifs vers l’Algérie ont été démantelés aux frontières ouest. C’est d’ailleurs ce qui explique en partie les manœuvres de la gendarmerie effectuées hier aux frontières algéro-marocaines, où il s’agit, au-delà de la lutte contre la contrebande, de traquer les groupes armés terroristes du GSPC ou d’Al-Qaïda qui voient en l’Algérie un terrain de propagande pour l’internationale salafiste, encouragés en cela par l’absence d’une vision de l’État quant aux menaces sérieuses d’un islamisme soft rampant.
Il n’est cependant un secret pour personne que le GSPC s’est internationalisé depuis son allégeance à Al-Qaïda. Beaucoup d’islamistes algériens activent dans des réseaux salafistes dans de nombreux pays, et l’élimination d’un chef terroriste algérien récemment au Pakistan prouve l’importance des réseaux constitués par la mouvance de Ben Laden à travers le monde. Et vice-versa. Beaucoup de terroristes d’origine étrangère activent en Algérie, et les opérations antiterroristes menées, notamment à l’est du pays l’ont maintes fois révélé. Il n’en reste pas moins que la participation d’islamistes étrangers dans des attentats kamikazes contre des institutions de la République en Algérie signifie que les objectifs visés à travers les sanglants attentats de 2007 dépassent le seul cadre algéro-algérien.
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