Algérie

Edito : Terrible pression



Depuis mercredi, Vahid Halilhodzic est le 9e sélectionneur étranger intronisé à la tête de l’équipe d’Algérie. Sa venue a fait débat et divisé l’opinion sur l’option choisie par la fédération au lendemain de la démission de Abdelhak Benchikha qui n’a pas survécu à la lourde défaite (0-4) face au Maroc. L’actualité footballistique va se concentrer pendant quelques jours sur le nouveau patron des Verts, la décision de la fédération de recourir à un technicien étranger et la mise à l’écart (momentanée) du technicien local. Les motivations qui ont présidé au choix de la fédération vont faire couler beaucoup d’encre. Bien avant l’officialisation de la venue du coach bosniaque, des voix se sont élevées pour prôner l’option locale. L’avenir, à court terme, dira qui avait raison. Les résultats sur le terrain trancheront. En attendant, Vahid Halilhodzic va être soumis à une terrible pression. Celle de mettre les Verts rapidement sur les rails, gagner des matches et changer positivement le visage de la sélection qui a perdu ses couleurs et ses repères au cours des derniers mois. C’est le (vaste) chantier qui attend l’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire. Ceux qui sont contre ce choix de la fédération n’avancent plus cachés. Ils critiquent ouvertement cette décision et font valoir les échecs essuyés par les deux derniers coaches étrangers qui ont drivé les Verts, à savoir Georges Leekens et son compatriote Robert Waseige. Sur ce point précis, ils jouent à l’aise. Pour donner plus de crédit et de volume à leur thèse, ils avanceront les émoluments que percevra le bosniaque, sans oublier ceux de ses collaborateurs qu’il amènera dans ses bagages. Le débat sur la question joueurs locaux et pros, entraîneurs algériens et étrangers a toujours existé et fait débat (sans fin). Elle est souvent relayée par des parties arrimées au passé et qui font de ce sujet un fonds de commerce. La défense du technicien algérien passe, préalablement, par la mise en place d’un cadre approprié dans lequel tous les entraîneurs se reconnaissent, adhèrent à la démarche, affichent leur engagement et ne laissent plus le premier venu parler en leur nom. La solidarité du corps des entraîneurs sera le début de la réponse aux tourments qui agitent ces hommes lorsque leur compétence, intégrité et valeur sont mises à mal. L’épisode Halilhodzic, après ceux de ses prédécesseurs étrangers, prendra fin un jour. L’honneur et la responsabilité de diriger l’équipe nationale reviendront, nécessairement, un jour à un technicien algérien. Le compte à rebours a commencé. Il faut simplement être au rendez-vous. Mais avec des nouveaux coaches, bien préparés pour assumer cette lourde responsabilité.


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