L’auteur Saâd Khiari présentera son nouveau roman intitulé Le Fils du Caïd paru aux Editions Hibr (El Biar, Alger), le mardi 5 novembre à 17h à l’hôtel Sofitel, à Alger.
L’éditeur El Hibr résume Le Fils du Caïd : en Algérie, les lendemains de l’indépendance chèrement acquise ne furent pas hélas à la hauteur des espoirs de tout un peuple en raison des mauvais choix et des errements aberrants de ses dirigeants. Après une longue période de léthargie, vint celle de la décennie noire qui plongea le pays dans le coma et laissa des dizaines de milliers de victimes, un traumatisme profond et un vide abyssal au sein de l’intelligentsia.
Depuis, les intégristes islamistes et les dirigeants politiques, jaloux de leurs prérogatives et de leur puissance, n’ont eu de cesse de poursuivre un travail de dépeçage systémique du pays et de neutralisation de toute forme d’opposition. L’économie du pays se résumait dès lors à l’exploitation des hydrocarbures et au partage de la rente pétrolière entre de véritables clans aux méthodes mafieuses.
Des fortunes colossales virent le jour grâce à l’aide et à la complicité des nouveaux centres de décision. Il devenait donc impératif de dénoncer cette descente aux enfers en attendant d’y mettre fin par des moyens démocratiques. C’est le rôle des intellectuels et des artistes de servir de vigies, faute de disposer de moyens plus efficaces pour peser sur les événements.
Le Fils du Caïd, roman terminé en 2018, décrit ce grave délitement dû à une gouvernance erratique et à une gestion quasi-mafieuse du pays. Au cours du récit, on remonte à la décennie noire et on découvre, au fur et à mesure, des personnages étranges et pourtant familiers.
La collusion entre les puissances de l’argent et les tenants du pouvoir, le silence ou la complicité de l’environnement humain et le laisser-aller volontairement entretenu sont autant de causes qui expliquent en grande partie l’état de délabrement du pays que les Algériens s’apprêtent à laisser à leurs enfants. Le Fils du Caïd nous met en garde de manière prémonitoire contre l’imminence d’une catastrophe aux dégâts incommensurables.
Comme en écho à cette alerte, le peuple s’est soulevé le vendredi 22 février 2019 en choisissant les moyens d’expression les plus pacifiques et les plus déterminés, mais la victoire de la démocratie n’est pas acquise pour autant. Les personnages autant que les événements sont fictifs mais inspirés de cas réels.
Le style narratif de l’écriture est volontairement simple et d’inspiration cinématographique, et le rythme de thriller est soutenu de bout en bout. Le roman sera disponible en librairie au cours de la deuxième quinzaine d’octobre 2019 et présenté au Salon International du Livre d’Alger (30 octobre-9 novembre 2019).
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Posté Le : 21/10/2019
Posté par : litteraturealgerie
Source : EL WATAN