Edition : ouvrage théâtral de Mohia

Un groupe d'anciens collaborateurs de Mohia Abdellah, dit «Muhend U-Yahia», décédé en France en 2004, vient d'élaborer un livre où il étale en plusieurs parties le magnifique travail en kabyle, lancé par le regretté dramaturge lui-même et entamé en sa compagnie au printemps 2003 sous l'intitulé de «Tixurdas n Said Wehsen», une adaptation de «Les fourberies de Scapin» de Molière.Mis sur les étals des librairies aux débuts de l'année en cours, ce travail de parachèvement, interrompu en novembre 2003 à cause de la maladie du dramaturge, est présenté par Nadia Mohia, la s'ur du disparu, qui apporte elle aussi sa pierre à l'édifice. Cet «édifice» est signé donc de l'empreinte des 6 autres compagnons, à savoir Djamal Abbache, Boubekeur Almi, Saïd Hammache, Idir Naït-Abdellah, Tahar Slimani et de Mokrane Taguemout, tous ayant été ses collaborateurs en France à l'Atelier de traduction-adaptation. Ces derniers ont pratiqué le théâtre et «partagé avec lui la plénitude de moments qu'ils ont cru éternels avec l'Ancien», souligne Nadia Mohia dans la présentation de cet ouvrage.
Moins de six mois après la disparition de «l'Ancien», le groupe prit l'initiative de se réunir régulièrement pour reprendre le travail entamé. Ce travail sera entravé par l'hospitalisation de Mohia pour une maladie qui finira par emporter le comédien hors pair. Celui-ci laissa ainsi les membres du groupe, tels des orphelins, incapables de poursuivre le travail, tant la douleur générée par perte d'une telle sommité, la tête pensante, était très dure. Comme il les a accompagnés dans le lancement de cette œuvre, les six compagnons de Mohia ont fini par admettre que le meilleur hommage qu'ils auront à rendre au dramaturg e est d'achever l'œuvre entamée, comme c'est le point de vue aussi de la s'ur du regretté comédien. Il reste à trouver des troupes à même de présenter la pièce sur les planches et les tréteaux des théâtres régionaux du pays.