Edition musicale

Nebbal chante la mémoire Natif de Sidi Djillali, le musicien Nebbal Abdelkader entame sa carrière musicale durant les années 78 en se produisant, notamment lors de mariages, uniquement à la guitare. Abdelkader est issu d’une famille de musiciens dont Amari Mohamed qui fut professeur au conservatoire de Sidi Bel-Abbès depuis 1964 où il forma de jeunes talents aux cotés de Abdellaoui Cheikh, Ghenimi Brahim, et du professeur Benyelles. Nebbal forme un groupe dans les années 80 qu’il nomme «Echo», dans la tradition de la chanson engagée avec comme chansons, entre autres, «Litim», «Colonialisme», «Lah Lah Ya Rabi Ki Krim». Le groupe donne des spectacles d’abord au sein des cités universitaires et des écoles primaires. En fait, le groupe «Echo» se voulait pédagogique. Pour des raisons personnelles, Nebbal se retrouve seul, s’enferme chez lui et continue de composer jusqu’au jour où il crée l’association Ibtissama. Il s’entoure d’enfants de Sidi Lahcène pour leur inculquer les rudiments du solfège, et en même temps qu’il compose des chansons, il écrit aussi des textes. Ancien élève de l’Académie de Cherchell, il participe à sa chorale sous la conduite du regretté grand chef d’orchestre Haroun Rachid. C’est avec Ahl Bled présidé par Sedjrari que sa vie d’artiste prend de l’ampleur. Il s’intéresse au bedoui. Mais c’est avec «Akhir halqua» de Abbès Lacarne, organisé par le café littéraire du théâtre de Sidi Bel-Abbès qu’il montre son doigté. Il expérimente la mandoline et la Gasba et produit un son typique -que les Chioukh vont apprécier- pour l’intégrer justement dans le jeu de la halqua. Aujourd’hui, il prépare un CD qui va bientôt paraître et qu’il a intitulé: «Pour ne pas oublier»; dans le genre Saf, il rend un hommage aux maquisards de la Révolution de Novembre. Nebbal possède dans sa besace des partitions à découvrir.