Édit de Firmus de thagasthe ou le premier droit à l'asile.
Firmus de thagaste inconnu pour beaucoup de nos compatriotes pourtant il fut un grand amazigh de Souk Ahras qui grâce à son courage, il donna son nom à un édit international sur le droit d'asile, l'inviolabilité des lieux de culte et l'extraterritorialité des représentations étrangères.
En effet , en l'an 289, un rebelle du Djudjura au nom de Dhia originaire de Ruzasus Azeffoun poursuivi par les soldats de l'empereur pour rébellion, trouve refuge à l'église de Thagaste dont l'évêque s'appelait Firmus, à qui , il lui demanda secours et assistance .
Pressé par les soldats de leur remettre le fugitive , Firmus refusa catégoriquement de livrer " l'hôte envoyé par Dieu"
Arrêté avec son protégé, Firmus fut emmené enchaîné à Rome pour être jugé devant l'empereur Hercule où il aurait risqué d'être crucifié.
N'ayant toujours pas peur de l'empereur et justifiant son refus de livrer ce qu'il avait appelé, l'hôte de Dieu, L'Empreur Hercule finit par admirer son courage et le offrit sa grâce , lui et son protégé , le kabyle Dhia.
Depuis cette affaire, Hercule ordonna de ne plus s'attaquer aux lieux de culte même si des criminels y trouvent refuge. C'est le fameux ÉDIT DE FIRMUS, un privilège et un droit toujours d'actualité.
De retour à Thagaste, Dhia émit le souhait de rester à Souk Ahras et y habiter chose qui lui a été accordée.
On apprend ensuite d'Alypius de Thagaste, le successeur de Firmus que Dhia désormais thagastois est devenu un homme très riche et grand propriétaire terrien.
Avec les années la famille Dhia est devenue la plus grande famille de Souk Ahras selon monseigneur TOULOTTE , dernier Évêque de Souk Ahras et grand historien spécialiste de la Numidie dans l'empire romain .
Saint Augustin avait brièvement parlé de Firmus où il avait loué son courage et son hospitalité.
Voici le texte de Saint Augustin
' Voilà, dit-il, ce que fit autrefois un
évêque de Thagaste, Firmus de nom, plus ferme encore de volonté; car les appariteurs lui ayant porté l'ordre de l'Empereur d'avoir à livrer un homme qu'ils cherchaient et qu'il cachait dans sa maison, où il s'était réfugié; avec tout le.soin dont il était capable, il répondit à ceux qui demandaient cet homme, qu'il ne pouvait ni mentir ni le leur livrer, et quelque torture qu'on lui fit subir (car les Empereurs n'étaient pas encore chrétiens), il persista dans sa résolution.
Conduit ensuite devant l'Empereur, il lui parut si digne d'admiration qu'il en obtint sans peine la grâce de celui qu'il avait recueilli."
De mendacio, XIII, XXIII
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Posté Le : 13/04/2023
Posté par : imekhlef
Ecrit par : rachid imekhlef
Source : La Page Taghastoise