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EDF : Résultats meilleurs qu'attendu et accord sur le nucléaire américain



EDF : Résultats meilleurs qu'attendu et accord sur le nucléaire américain
EDF a présenté cette semaine des résultats semestriels en hausse et supérieurs aux attentes qui lui ont permis de relever son objectif de rentabilité opérationnelle pour 2013.Le géant français de l'électricité a également annoncé à cette occasion un accord qui va lui permettre de se désengager par étapes de sa coentreprise nucléaire aux Etats-Unis, CENG.
Dans un communiqué, le groupe a précisé avoir dégagé un bénéfice net en hausse de 3,5% à 2,9 milliards d'euros, pour un chiffre d'affaires en progression de 10,7% à 39,75 milliards d'euros.
Ces résultats sont supérieurs aux attentes des analystes qui tablaient sur un bénéfice net en repli à 2,62 milliards et un chiffre d'affaires de 39,65 milliards, d'après Dow Jones Newswires.
Le bénéfice net courant, qui exclut les éléments exceptionnels, est quant à lui ressorti en hausse de 3,8% à 3,1 milliards.
Les résultats du groupe ont été portés par le climat froid qui a régné dans l'Hexagone et sur une partie de l'Europe. Après un début d'année déjà particulièrement rigoureux, le printemps maussade (tout particulièrement le mois de mai, inhabituellement froid et pluvieux) a soutenu les ventes du groupe et sa production hydroélectrique.
En outre, EDF a bénéficié de la renégociaton de contrats d'approvisionnement en gaz en Algérie et au Qatar par sa filiale italienne Edison, dont il a pris le contrôle l'an dernier après une longue bataille.
A noter que les résultats 2012 ont été retraités pour tenir compte de légères modifications des normes comptables.

Bonne performance opérationnelle
Ce premier semestre 2013 est marqué par une bonne performance opérationnelle qui est le fruit des investissements réalisés depuis plusieurs années, a commenté le P-DG Henri Proglio, cité dans le communiqué.
Conforté par ses résultats, le groupe, qui avait été contraint d'abaisser fin 2012 ses perspectives en raison de la crise économique en Europe, a relevé son objectif d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) pour 2013.
Alors qu'il tablait jusqu'ici sur une croissance organique (hors Edison) de 0% à 3% de cet indicateur, il l'attend désormais en hausse de 3% au moins, tandis qu'Edison devrait générer de son côté environ 1 milliard d'euros d'excédent.
Concernant CENG, coentreprise d'EDF et de l'américain Exelon, qui gère cinq réacteurs nucléaires aux Etats-Unis, le groupe a conclu un accord prévoyant qu'EDF en déléguera l'exploitation opérationnelle à son coactionnaire.
L'électricien français recevra en outre un dividende exceptionnel de CENG de 400 millions de dollars (soit environ 300 millions d'euros) et pourra céder à Exelon ses parts (soit 49,99%) dans la société à leur juste valeur entre janvier 2016 et juin 2022.
Exelon détient déjà les 50,01% restants de CENG.
Cela fait suite à un premier accord conclu l'an dernier avec Exelon, selon lequel EDF avait renoncé à la prise de contrôle de l'opérateur américain Constellation par ce dernier.
L'opération, qui devra recevoir le feu vert des autorités américaines, devrait être effective l'an prochain.
Elle permettra à EDF de réduire sa dette d'environ 300 millions d'euros (pour une dette nette de 33,7 milliards d'euros fin juin 2013) et augmentera légèrement sa rentabilité dès 2015, grâce à l'amélioration opérationnelle et aux synergies escomptées de la gestion opérationnelle des cinq réacteurs de CENG par Exelon qui exploite déjà un parc de 17 réacteurs.
Par ailleurs, cette opération s'inscrit dans une stratégie du groupe consistant soit à céder, soit à prendre le contrôle de ses participations minoritaires. Une stratégie qui a notamment été mise en oeuvre par EDF avec succès en Allemagne et en Italie.
Enfin, EDF annonce avoir créé une nouvelle filiale baptisée EDF Invest. Elle gérera les participations non cotées destinées à abonder le portefeuille d'actifs constitué par le groupe pour couvrir les charges futures de démantèlement de ses installations nucléaires (dont les 50% de sa filiale de réseau RTE déjà mis de côté).
A ce titre, EDF Invest détiendra la part de 20% du groupe dans le consortium EDF/Snam/GIC qui est en voie de racheter TIGF, filiale française de gazoducs du pétrolier Total. Le rachat de TIGF par ce consortium, qui était attendu ces jours-ci, sera finalisé ce mardi, précise au passage EDF.


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