EDF a confirmé ses objectifs pour 2014 après une légère hausse du chiffre d'affaires sur les neufs premiers mois de l'année grâce à un rattrapage tarifaire et l'intégration de Dalkia, qui ont compensé des effets climatiques défavorables.Les ventes du géant français de l'électricité ont progressé de 0,4% à 52,3 milliards d'euros sur la période allant de janvier à septembre, bénéficiant aussi de la bonne performance du parc nucléaire français, a-t-il indiqué dans un communiqué.Mais à périmètre et taux de change constants, elles se sont inscrites en baisse de 1,3% du fait d'un climat qui a affecté défavorablement les volumes et les prix de vente d'électricité en Europe, notamment un hiver clément et un été maussade.Malgré un contexte économique et climatique difficile, EDF affiche une performance solide, a commenté le P-DG Henri Proglio, qui passera le relais à l'actuel patron de Thales, Jean-Bernard Lévy, le 22 novembre au lendemain d'une assemblée générale des actionnaires. Pour l'ensemble de l'exercice, le groupe détenu à 84,5% par l'Etat français table toujours sur un excédent brut d'exploitation (Ebitda) en croissance organique d'au moins 3% (hors filiale italienne Edison et rattrapage tarifaire). En France, la production des 58 réacteurs nucléaires exploités devrait se situer dans le haut de la fourchette fixée par EDF pour l'année, après une hausse de 2,5% à 305,1 TWh sur neuf mois. Ce troisième trimestre met en évidence l'efficacité des mesures mises en ?uvre pour la maîtrise des arrêts programmés de nos centrales nucléaires, a souligné M. Proglio. La durée moyenne des prolongations de ces arrêts a été réduite de moitié par rapport à 2013. En revanche, la production hydraulique du pays s'est repliée de 10,4% à 30,2 TWh sur neuf mois. Le chiffre d'affaires s'y est établi à 29,1 milliards d'euros (+0,1%), dont 908 millions d'euros générés par une facture de rattrapage, à la suite d'une décision du Conseil d'Etat d'annuler un plafonnement des tarifs réglementés par le gouvernement en 2012. Au total, l'impact positif de ce rattrapage se chiffre à 921 millions d'euros. EDF a indiqué qu'il était en train d'actualiser son plan de maîtrise des coûts, destiné à dégager un flux de trésorerie positif après dividendes en 2018 (en excluant le déploiement du compteur communicant Linky), afin de refléter les évolutions réglementaires et économiques. Sur l'ensemble de 2014, le résultat net devrait tourner autour de 4 milliards d'euros, un montant atteignable même sans un allongement de la durée d'amortissement des centrales nucléaires françaises, a indiqué le directeur financier, Thomas Piquemal, lors d'une conférence téléphonique avec les analystes. Aujourd'hui, compte tenu de la réduction des coûts réalisée au premier semestre, de notre performance sur le front nucléaire (...), je suis confiant que ce montant sera atteint, en excluant le rattrapage tarifaire et l'effet potentiel d'une prolongation de la durée de vie des centrales, a-t-il dit. M. Piquemal avait estimé en août, lors de la publication des résultats semestriels, qu'un tel allongement de 40 à 50 ans aurait un effet positif de 225 millions d'euros au second semestre, soit 450 millions d'euros en année pleine. La décision reviendra au conseil d'administration. L'Ebitda devrait lui dépasser 17 milliards d'euros sur l'année, au-dessus du consensus de marché de 16,9 milliards (en incluant cette fois Edison et le complément tarifaire), selon le dirigeant.
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Posté Le : 09/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arab F Z
Source : www.lemaghrebdz.com