Algérie


EDF
La sûreté dans le parc de centrales nucléaires d'EDF en France a montré des résultats globalement encourageants en 2013, avec l'absence d'incident majeur, mais plusieurs préoccupations demeurent, selon un rapport interne publié cette semaine par l'énergéticien.Pour la première fois depuis quatre ans, il n'y a pas eu de déclaration d'événement significatif pour la sûreté de niveau 2 ou au-dessus sur l'échelle internationale INES des événements nucléaires qui en compte 7, souligne le rapport de l'Inspecteur général pour la sûreté nucléaire et la radioprotection d'EDF, Jean Tandonnet. Les événements de niveau 1 ont eux diminué de 23% en un an.Le document identifie toutefois des préoccupations en matière de sûreté, concernant notamment la maîtrise toujours insuffisante de la durée des arrêts de tranche pour travaux. EDF se place toujours très loin des meilleurs standards internationaux en la matière, avec des prolongations d'arrêts de plus de 26 jours en moyenne, qui se sont traduites par un taux de disponibilité des centrales de 78% (contre 79,7% en 2012), constate M. Tandonnet.Ces prolongations créent des contraintes chez les intervenants. Elles déstabilisent les équipes et les organisations, selon lui.Cette insuffisante maîtrise des arrêts est liée principalement à l'augmentation du volume des activités, à des défauts de préparation et aux non-qualités de maintenance, qui sont autant d'éléments préjudiciables à la sûreté, à la sécurité et à la radioprotection, ajoute-t-il.Ainsi, le nombre d'événements significatifs pour la sûreté liés aux non-qualités de maintenance demeure très élevé, avec une hausse de 80% depuis 2010 à 178. Cette situation traduit de grandes difficultés dans la préparation des activités de maintenance, avec une liste définitive trop tardive des opérations à réaliser, et des dossiers d'intervention d'une qualité trop souvent insuffisante.Tous les métiers sont concernés, selon le rapport, de la chaudronnerie à la robinetterie en passant par l'électricité.Or, poursuit l'inspecteur, l'allongement de la durée de vie des centrales au-delà de 40 ans, comme le souhaite EDF, implique avant tout un parc performant et irréprochable envers la sûreté au quotidien. Le renouvellement des compétences et un programme de recherche et développement de grande envergure sont également des conditions nécessaires.




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