Algérie

Ecriture Bilingue, Traduction Et Auto-traduction Chez Rachid Boudjedra



لطالما ارتبط الأدب الجزائري المعاصر بلغة الكتابة ليكون جزائري مكتوب بالعربية أو جزائري مكتوب بالفرنسية. و نشأ للأسف صراع بينهما أين الواحد منهما يقصي الآخر، يعاكسه، أو حتى يخالفه،... الشيء الذي أدى إلى نشأة مجال أدبي جزائري ذو قطبين، و أدباء يختارون واحدا قاصين أنفسهم حتميا من الآخر، بينما نعيش زمن الاختلاط الثقافي المتولد عن وسائل الإعلام و شبكات التواصل الاجتماعي. بادر رشيد بوجدرة بالعكس مع ممارسته للكتابة المزدوجة، للترجمة و حتى للترجمة الذاتية إلى توليد جيل جديد من الكتاب الجزائريين تقبلوا واقع تركيبة هويتهم وجزائريتهم المعتمدة أساسا على ازدواجية اللغة (وحتى ثلاثية اللغة) وواقع المجال الأدبي العالمي. جيل جديد ممثل حاليا بأمين الزاوي أو واسيني الأعرج والذي، حسب رأينا، يفتح آفاقا للبحث جديدة تتجاوز الحدود الاصطناعية الفاصلة في جامعاتنا بين الدراسات الأدبية باللغة العربية والأخرى باللغة الفرنسية. Résumé : La littérature algérienne contemporaine a été depuis toujours définie en rapport avec la langue d’écriture. Elle est de ce fait condamnée à être algérienne d’expression arabe ou algérienne d’expression française créant ainsi un rapport conflictuel où les deux s’oppose l’une à l’autre, dans un champ littéraire algérien bipolaire, avec des auteurs ne sachant sur quel pied danser. Rachid Boudjedra a été par contre l’initiateur d’une nouvelle génération d’écrivains algériens qui assument le bilinguisme (même le trilinguisme) constitutif de leur identité, leur algérianité. Ceci par sa pratique de l’écriture bilingue, de la traduction, et même de l’auto-traduction. Une nouvelle génération représentée actuellement par Amin Zaoui ou Waciny Laredj et qui pourrait ouvrir, selon nous, de nouvelles perspectives de recherche qui dépasseraient les frontières artificielles tracées entre les études littéraires en langue arabe et celles en langue française de nos universités. Mots-clés : Ecriture bilingue. Auto-traduction, Traduction. « Choisir une langue, c’est évidemment un choix pratique : d’un éditeur, d’une diffusion, d’un lectorat, de certains genres discursifs… […] à travers ce choix, on se choisit. […] On se construit à travers ce choix. […] celui qui a la chance, pour reprendre la formule de Pécout, d’avoir "deux clés" à disposition, qu’il use de celle qui lui plaira, et je le suivrai alors, si la promenade dans laquelle il m’emmène me séduit et me plait. Je revendique aussi ma liberté de le suivre ou de ne pas le suivre. »

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