Algérie

«Ecrire notre théâtre avec un regard nouveau» LE COMMISSAIRE DU FITA ET SES CORESPONSABLES ANIMENT UN POINT DE PRESSE



«Ecrire notre théâtre avec un regard nouveau»                                    LE COMMISSAIRE DU FITA ET SES CORESPONSABLES ANIMENT UN POINT DE PRESSE
Omar Fatmouche et Brahim Noual
Pour Omar Fatmouche, le succès de cet événement est dû en grande partie à la présence massive du public qui assiste chaque soir aux représentations.
«Je salue la discipline et le dynamisme des travailleurs de Béjaïa...» C'est par ces mots pleins d'enthousiasme que le commissaire du Festival international du théâtre d'Alger a qualifié la nature de l'accueil de la ville des Hammadites, et du staff de son théâtre.
Brahim Noual a animé au courant de l'après-midi de lundi dernier une conférence de presse afin d'évaluer l'activité des cinq derniers jours du festival et évoquer les grandes lignes du programme à suivre ainsi que les projets du festival de 2012. A ce titre, il annoncera l'hommage qui sera rendu l'an prochain à la troupe du FLN et ce dans le cadre de la célébration en 2012 du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Pour ce faire, seront invités tous les théâtres du monde qui ont reçu autrefois cette troupe, à savoir ceux de la Russie, la Croatie, le Maroc, l'Egypte, etc.
Le programme de la célébration du 50e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie, soulignera M. Noual, aura comme fil conducteur la Fête de la jeunesse à qui sont dédiées ces recherches en termes de réhabilitation de notre patrimoine théâtral et oral sur lequel les lumières seront braquées, non pas d'un point de vue politique mais via une démarche critique et esthétisante cette fois. Une façon de revisiter notre théâtre populaire et le faire renaître de ses cendres. Dans le même esprit, portera le colloque de l'an prochain à savoir «l'intérêt de la documentation et l'archivage», à même de revivifier notre mémoire artistique et dresser les grands parcours de nos doyens et légendes des planches. Le colloque qui s'est ouvert hier au Palais de la culture a eu, quant à lui, comme thème «Expérience, empreinte et partage». Seuls deux participants programmés n'ont pu assister, nous apprend-on. Il s'agit de Mohamed Abassa de la Tunisie et le docteur Hamoumi d'Oran. Le but du colloque, expliquera M. Boukeraz, est de nous «faire plonger dans les spécificités de notre théâtre partant de ses différentes expériences théâtrales de l'indépendance à nos jours». Il donnera pour exemple les travaux de Alloula (la halqa) et de se demander quel a été son impact sur le théâtre universel et dans le Monde arabe.
S'agissant de la célébration du 50e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie, M. Noual évoquera le rôle participatif de la jeunesse qui apportera son témoignage in situ au coeur de notre 4e art. «Ce sera l'occasion d'apporter des éclaircissements sur certains textes pour écrire l'histoire de notre Révolution avec un regard nouveau», a-t-il indiqué. Parmi ces textes, on citera le nom du père de Nedjma, Kateb Yacine. M. Noual n'omettra pas comme à l'accoutumée de remercier les journalistes qui font le lien entre la manifestation et le public. Il rappellera combien son désir est de travailler avec les médias non pas en tant que journalistes mais comme partenaires à part entière à même d'accepter toutes les critiques car, dit-il avec le sourire, «s'il y a des incohérences, à vous de les montrer. On veut grandir avec vous. Ce n'est pas de la démagogie, encore moins de la langue de bois mais de la planche...». Pour le directeur du théâtre régional de Béjaïa, Omar Fatmouche, le succès de cet événement est dû en grande partie à la présence massive du public qui vient assister chaque soir aux représentations théâtrales. Il soulignera son voeu de changer prochainement la siègerie de l'établissement qui n'est actuellement pas conforme aux normes d'un théâtre professionnel, a-t-il estimé.
Enfin, Nabil Hadji qui encadre les différents ateliers liés notamment à la critique théâtrale, à la diction et la mise en scène, a mis l'accent sur le grand nombre d'inscrits tout en relevant le désir farouche de ces jeunes participants à apprendre et à connaître mieux l'univers du 4e art, bien que leurs métiers respectifs ne sont en aucun cas en rapport. En réponse à cette remarque, M. Fatmouche fera la promesse de reconduire ces ateliers au printemps prochain et d'inviter les mêmes encadreurs pour une série de formation continue avec les jeunes.


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