Algérie

Ecouter et informer les patients pour éviter les complications



Ecouter et informer les patients pour éviter les complications
Sécuriser la prescription médicale, éviter les interactions médicamenteuses, détecter les anomalies de posologie et mettre en adéquation le patient avec son traitement sont, entre autres, les missions du pharmacien d'officine, aujourd'hui acteur principal dans la prise en charge des maladies chroniques, lesquelles ne peuvent être suivies et appliquées sur le terrain sans une formation préalable.C'est du moins ce que les spécialistes ont recommandé lors de la 5e édition de Pharmacy Academy, session de formation organisée dimanche dernier à Alger, après Oran et Constantine, par les laboratoires Pfizer, au profit de 600 pharmaciens au niveau national.Le rôle du pharmacien dans la gestion de la douleur est primordial, selon le Pr Nadia Fellah, chef de service d'anesthésie et de réanimation au CHU de Bab El Oued. Après avoir donné la définition de la douleur et la technique de son évaluation, tel que recommandé par l'OMS, le Pr Fellah est revenu sur l'utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et l'association avec d'autres médicaments (Paracétamol, Aspégic, etc.) qui doivent être bien encadrés et surveillés, notamment chez des patients souffrant de maladies chroniques afin de leur éviter des effets secondaires qui peuvent avoir de graves préjudices sur leur santé. «Le pharmacien est un professionnel de la santé de proximité.Il occupe une place importante dans la gestion de la douleur en mettant à la disposition des patients des traitements adaptés pour gérer l'urgence et orienter vers le médecin spécialiste dans un deuxième temps, d'où l'intérêt des formations médicales continues», a-t-elle souligné. Le risque cardiovasculaire, qui constitue également un problème de santé publique, mérite d'être géré d'une manière adéquate et le pharmacien a un rôle important dans la prévention d'événements cardiovasculaires, selon le Dr Mohamed Tahar Douadi, cardiologue. «Les affections cardiovasculaires sont à l'origine de 30% de la mortalité et elles atteindront les 50% dans les années à venir, eu égard au mode de vie actuel qui ressemble à celui des Occidentaux», a-t-il averti. La lutte contre les facteurs de risque constitue donc, a-t-il souligné, une vraie bataille à mener.«Il est important d'accompagner le patient et de lui donner des informations sur la prévention de ces facteurs de risque, dont le tabagisme, l'hypertension artérielle et la sédentarité, qui engendrent les infarctus du myocarde et des AVC. C'est pourquoi le pharmacien doit être associé dans l'approche de prévention en comprenant mieux la gravité de ces affections afin de mieux l'expliquer aux patients et notamment l'intérêt de la prise des médicaments. Le médecin généraliste doit également constituer la barrière à tous ces facteurs de risque en interrogeant son patient afin de les rechercher et de les prendre en charge», a-t-il expliqué.Il est donc important d'instaurer un dialogue permanent entre le médecin prescripteur et le pharmacien. Un dialogue qui ne peut donner ses fruits que par l'écoute, a déclaré Alexis Chevtzoff, professeur en communication à l'université de Versailles (France) et conseiller en éducation thérapeutique. Le travail, a-t-il recommandé, doit être axé sur le médicament et chercher la compréhension de la maladie. Le patient est le principal acteur de l'éducation thérapeutique, a-t-il indiqué, car tout doit être centré autour de lui pour une meilleure gestion de la maladie. «L'écoute, la compréhension, l'information et la sensibilisation aboutiront à mieux gérer la vie des malades chroniques. Le patient n'acceptera son traitement que s'il est informé», a-t-il recommandé.


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