Algérie

Écosystème forestier



Le pin d?Alep mis en danger par une chenille Elles doivent leur nom à la façon qu?elles ont de se déplacer une fois arrivées à l?âge adulte. C?est l?âge de la phase souterraine de la chenille processionnaire. Larve pour devenir papillon, cet insecte défoliant est l?ennemi juré du pin d?Alep. Pas loin de 152 273 ha sont infestés et il est, à ce titre, envisagé de traiter par voie aérienne 89 200 ha durant l?année 2007. La superficie des pins d?Alep infestée par la chenille processionnaire est importante, puisque, selon les dernières données fournie via le site internet de la direction des forêts, la superficie totale du pin d?Alep en 1983 était de 1 290 000 ha. Et si les incendies de forêts avaient donné un coup dur à la forêt algérienne, le danger aujourd?hui est phytosanitaire. Et comparativement, les chiffres parlent d?eux-mêmes puisque en 2001, il était comptabilisé 7000 ha de pins d?Alep incendiés et plus de 80 000 ha sont infestés par la chenille processionnaire. Hormis la sauvegarde d?un écosystème forestier où chaque espèce de broussaille ou d?arbres a son importance, le pin d?Alep a cette particularité de représenter, à lui seul, 70% de la production totale de bois d??uvre et de bois de chauffage ; les 30% restants sont répartis entre les chênes, le cèdre et le pin maritime. Les eucalyptus produisent essentiellement le bois de trituration. L?autre particularité est que l?arbre en question est particulièrement sensible au parasite, d?autant plus qu?il est utilisé pour le barrage vert où le climat du Sud offre un cocon confortable au parasite, tout en fragilisant le pin. Par ailleurs, et d?une manière générale, la forêt algérienne est fragile, fragilité accentuée par une faiblesse de régénération et par les pressions de l?activité anthropique. Dès l?année 2003, les investigations techniques de la Direction générale des forêts (DGF) ont révélé l?infection de plus de 100 000 ha nécessitant un traitement d?urgence pour freiner la propagation du parasite, et le maintenir à un niveau d?équilibre biologique acceptable. Méthode de lutte En 2005/2006, « l?opération phytosanitaire sur une surface 99 960 ha, dont 97 010 ha en traitement aérien contre la chenille processionnaire du pin d?Alep, a donné des résultats satisfaisants avec un taux d?efficacité dépassant largement les 80% », peut-on lire sur le site Internet de la DGF. Concernant la lutte, deux formes sont à distinguer : la première aérienne et la seconde mécanique. La lutte mécanique devrait couvrir environ pour l?année 2007, 4200 ha. La période de lutte est également importante pour permettre une plus grande neutralisation de la chenille processionnaire ; elle s?échelonne de septembre à mars. Une fois pulvérisé sur les aiguilles du pin d?Alep, le larvicide, à base de bacille de Thuringe, tue les chenilles par septicémie, une fois ingéré. La lutte aérienne est biologique et préserve entièrement l?environnement sans que son efficacité en soit diminuée. « Le traitement par voie aérienne est le procédé par lequel des épandages d?insecticides biologiques sont effectués par des aéronefs équipés de dispositif de pulvérisation approprié. Cette méthode, en plus du fait qu?elle est rapide, présente les avantages d?être efficace et de protéger l?environnement, en général, et les prédateurs de la chenille processionnaire du pin, en particulier. C?est pourquoi, elle est préconisée pour la presque totalité de la superficie retenue dans le cadre de cette opération », est-il expliqué à la DGF. La lutte correspond à celle qui permet l?enlèvement des manchons ou de nids d?hiver par sectionnement et leur incinération à l?aide de produits inflammables. Pour le mode de traitement par voie aérienne, près de 24 wilayas seront concernées avec des superficies plus ou moins importantes. Au sujet de l?insecticide, la DGF précise qu?il sera de type biologique systémique agro-pharmaceutique, à base du bacille de Thuringe (Bacillus thuringiensis).


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