Algérie

Economie nationale : Petits bons points et conseils du FMI



L'économie algérienne n'est pas en si mauvais état. Le taux de croissance qu'elle enregistre en 2012 dépasse les deux points. Mais il reste en deçà des prévisions annoncées par le Fonds monétaire international en avril dernier: plus de 3%. La raison ' Une dégradation du climat économique dans le monde et une ressource interne encore dépendante des hydrocarbures.
Le niveau de croissance de l'économie nationale annoncé par le FMI pour l'exercice 2012 sera moins important que prévu. Alors que les experts du Fonds monétaire international pronostiquaient en avril dernier un taux de 3,1%, leurs derniers calculs indiquent que celui-ci ne dépassera pas 2,6%.
Une baisse de plus d'un point, donc, qu'on explique à Washington par les «risques accrus de dégradation de l'économie mondiale». Mais aussi, mezza voce, par les difficultés structurelles qu'a notre pays à générer de la ressource en dehors de celle provenant de la rente pétrolière.
Dans son rapport, le FMI reste néanmoins optimiste sur les indicateurs macro-économiques de l'Algérie. Dans ce document, on note qu'en dépit de la révision à la baisse des prévisions annoncées au premier semestre 2012, la croissance est cette année plus élevée qu'en 2011 où son taux était de 2,4%. On y relève également que les attentes en ce qui concerne l'exercice 2013 et 2017 pour lesquels il est prévu un taux de croissance de 3,4% et de 4% restent positivement inchangées.
Par ailleurs, l'institution de Bretton Woods note que sur la question de l'emploi, l'Algérie enregistre des performances encore modestes mais réelles: de 10% en 2011, le chômage devra reculer à 9,7% en 2012 pour arriver à 9,3% en 2013. Pour ce qui concerne l'inflation, «relativement faible par rapport à la moyenne des pays de la région MENA», ses experts estiment qu'elle devrait passer de 8,4% en 2012 à 5% en 2013, contre 4,5% en 2011.
Pour le FMI, la principale source d'inquiétude en ce qui concerne l'économie algérienne est dans l'importance des dépenses publiques engagées à partir des revenus pétroliers soumis aux aléas des marchés et des incertitudes géopolitiques fort nombreuses et toutes inquiétantes actuellement. «Les dépenses publiques» dans notre pays et dans ceux des pays exportateurs de pétrole, indiquent les experts du Fonds monétaire, «ont augmenté à un tel niveau qu'une baisse importante des prix de pétrole pourrait miner leur situation budgétaire et mettre en péril la croissance et les investissements en cours dans leur secteur des infrastructures».
D'où leur conseil selon lequel «la priorité politique» doit être «la préservation ou la reconstruction de la stabilité macroéconomique» par la mise en 'uvre d'«un programme de réformes pour accélérer la croissance». Et de «tirer profit de la hausse actuelle des prix de pétrole pour diversifier leur économie.»


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