Algérie

Economie: Le recensement coûtera plus de 100 milliards



Une grande opération de recensement économique a été lancée en Algérie. C'est ce qu'a indiqué hier Sid-Ali Boukrami, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Prospective et de la Statistique, chargé de la Statistique. Ce responsable, qui s'exprimait sur la chaîne3, a indiqué que l'objectif de cette opération est de «rapprocher l'administration qui fonctionne des opérateurs économiques». Ce recensement vise aussi, selon lui, à «fiabiliser les données socioéconomiques de l'Algérie». Cette opération escompte «fiabiliser et actualiser les données socioéconomiques» du pays, explique M. Boukrami. Le coût de réalisation de ces enquêtes, conduites principalement par l'Office national des statistiques (ONS), s'élève à 1,13 milliard de dinars. Ces opérations concernent les dépenses et la consommation des ménages, le Recensement général agricole (RGA), l'enquête annuelle sur le chômage et emploi, et le calcul de l'indice du développement humain. Par ailleurs, invité à s'exprimer sur la crise économique mondiale, M. Boukrami estime que la conjoncture actuelle est marquée par une très forte incertitude sur les prévisions. «Un large consensus s'est dégagé pour dire que c'est une crise de croissance économique», dit-il. «Les prémices de la crise remontent à 2007. C'est d'abord une insuffisance des ressources dans le monde conjuguée à une crise du système financier international liée à la titrisation et les subprimes due à la sous-évaluation des risques. Depuis, les solutions adoptées ont été insuffisantes», analyse-t-il. La crise des subprimes a touché le secteur des prêts hypothécaires à risque aux Etats-Unis. En instaurant une méfiance envers les créances titrisées comprenant une part de ces crédits, elle a participé au déclenchement du krach en 2008. La récession a touché toute la planète. «Cela est dû à la spéculation qui a fortement affecté les économies occidentales», soutient l'invité de la radio. A la question de savoir si l'Algérie est-elle ou non à l'abri, M. Boukrani estime que «le ministre des Finances a jusque-là adopté une attitude prudente vu les incertitudes charriées par une telle crise mondiale». Pour lui, l'Algérie a adopté une bonne politique de prudence qui lui a permis de se prémunir des effets de la crise.

Evoquant la politique de placement des réserves de change par le gouvernement, M. Boukrani indique que «l'Algérie détient des bons de Trésor américain, institution qui a certes été déclassée par une récente notation mais, en réalité, le marché n'a pas répondu à cette notation». «Tout le monde critique les bons de Trésor américain, mais tout le monde en prend», observe-t-il. 98% des réserves de change sont placés en actifs financiers souverains. L'Algérie détient des actifs financiers à court terme. Pour M. Boukrani, l'Algérie n'a rien à craindre des répercussions de la crise de la dette américaine pour ses placements sécurisés sur deux plans. Les placements algériens ont généré 4,3 milliards de dollars en 2010.




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