Algérie

Economie algérienne : coup de tonnerre gouvernemental en plein été



Les dernières décisions du gouvernement en matière de crédit à la consommation sont justes, maladroites et incomplètes.

Le gouvernement algérien a pris au creux de l?été une série de mesures économiques qui suscite une kyrielle de questions tant auprès des acteurs concernés, au premier rang desquels la population algérienne, ses entrepreneurs, ses médias, l?environnement régional, les investisseurs étrangers. Il faut recadrer ces décisions importantes dans le contexte des politiques actuelles des Etats confrontés à une crise d?ampleur et sans équivalents historiques.

 Dans l?ensemble méditerranéen, nord et sud, l?Algérie jouissait jusque-là d?une situation d?exception, étant le seul ou l?un des rares pays créditeur net tant en matière de balance d?exportation que de dettes extérieures.

 Cette situation privilégiée et vertueuse a été, comme partout, mise à mal par l?émergence d?une crise économique mondiale, entraînant une grave et subite dégradation du solde des échanges extérieurs. Les premières mesures imposées, par ordonnances du complément de la loi de finances 2009, répondent-elles aux attentes de la situation ?

 Naturellement, elles ont fait surgir inquiétudes et critiques. Celles-ci visent tant le fond que la forme. Les consommateurs et les entrepreneurs se sont indignés d?une série de décisions, prises sous ordonnances, sans consultations ni débats, qui vont réduire la demande interne. Une série de mesures techniques ne vont pas, c?est le moins que l?on puisse dire, faciliter la vie des clients des banques et des entreprises importatrices de biens essentiels ou accessoires, ni renforcer la confiance des entreprises étrangères déjà frileuses en matière d?investissements en Algérie. Sans nul doute eût-il fallu un peu de pédagogie et quelques délais. Sauf si le gouvernement a voulu jouer un effet «coup de tonnerre»...

 Certains n?hésitent pas à qualifier les dernières mesures de «poutiniennes», en référence à la reprise en main musclée de l?économie russe par Vladimir Poutine.
 
Il y a pires critiques. Le leader russe a en effet réussi dans un climat hyper-libéral et libre-échangiste à l?excès, à redresser, nationalisations et contrôle des changes à l?appui, une économie agonisante après la cure globalisation marchande que lui avait infligé le FMI, sous la houlette du divaguant Eltsine. Mais tous les dirigeants du monde actuel doivent trouver les mesures efficaces pour faire face à une situation dangereuse et changeante.
 La donne internationale a changé et c?est à cette aune qu?il faut mesurer les dernières décisions du gouvernement algérien.
 


Au c?ur de la crise, la demande interne



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)