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Mauvais présage pour l'économie nationale : la hausse des salaires observée depuis trois années est en train de s'essouffler, les rémunérations ayant peu évolué en 2014. Selon une étude de l'Office national des statistiques (ONS), par rapport au «boom» des années 2011 et 2012, les salaires nets mensuels en Algérie ont enregistré un léger tassement, une hausse de seulement 4,8% en 2014 contre 13,7% en 2013, 8,2% en 2012, 9,1% en 2011 et 7,4% en 2010. Ces hausses remarquables ont été enregistrées dans le sillage des augmentations des rémunérations décidées par les pouvoirs publics entre 2010 et 2011, ainsi que la revalorisation à la hausse du salaire national minimum garanti (SNMG) en janvier 2012, qui est passé de 15.000 DA/mois à 18.000 DA/mois.Selon cette enquête de l'ONS citée par l'APS, le salaire moyen net mensuel, hors agriculture et administration, a évolué de 4,8% en 2014 avec une moyenne de 37.800 DA, (contre 36.104 DA en 2013 et 31.755 DA en 2012). Toujours selon cette enquête, c'est le secteur public qui tire à la hausse les grilles de salaires en Algérie, même si dans le secteur privé l'évolution a été de 5,9% contre 4,6% dans le secteur économique public. L'ONS relève, à travers les résultats d'une enquête annuelle sur les salaires réalisée en mai 2014 auprès de 832 entreprises (564 publiques et 268 privées nationales), que le salaire moyen mensuel net a été de 52.700 DA dans le secteur public et de 31.000 DA dans le secteur privé national en 2014. On relève en 2014 une légère réduction de l'écart entre les salaires dans le secteur privé et ceux du secteur public; en 2013, les salaires dans ce secteur étaient en moyenne de 21.800 DA contre 51.000 DA pour le secteur public, selon la même enquête sur les salaires menée par l'Office en 2013.Par ailleurs, les plus importantes augmentations de salaires en 2014 ont concerné les secteurs de la santé (14,6%), le commerce et réparation (12,4%), les services (9%) et l'immobilier (7,2%). Par contre, les augmentations de salaires ont été faibles dans l'hôtellerie et la restauration (2,1%), ainsi que dans le BTP. Là également, la moyenne des salaires demeure faible avec 31.181 DA pour l'immobilier (29.092 DA en 2013) et 31.608 DA pour l'hôtellerie et la restauration (30.948 DA en 2013). C'est surtout le «top management'' qui a enregistré les hausses de salaires les plus importantes dans le secteur de la construction (14,3%) par rapport aux agents de maîtrise (6,6%) et contre presque «rien'' pour les agents d'exécution (0,3%). La base de calcul du salaire moyen pris en compte par l'ONS est le salaire de base, les primes et indemnités, et les différentes retenues (IRG, sécurité sociale et retraite). Le salaire de base reste la principale composante de la rémunération brute totale, qui est de 63%, contre 37% pour les primes et indemnités, relève l'enquête. Par secteur d'activités, c'est sans surprise que le secteur qui paie le plus est celui des hydrocarbures, suivi par le secteur financier. Dans le premier secteur, la moyenne des salaires est de 98.000 DA contre 57.000 DA dans le secteur financier et des banques. Par contre, dans le BTP, la moyenne des salaires reste très faible avec 28.772 DA en 2014 contre 28.021 DA en 2013. Pis, le salaire des agents d'exécution dans les activités liées au secteur pétrolier est en moyenne de 68.700 DA, soit presque trois fois le salaire dans la section santé qui est de 23.400 DA, selon l'ONS. Entre-temps, les hausses induites par l'abrogation de l'article 87 bis ne sont toujours pas annoncées.




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