Algérie

Ecologie Dhayat Tyour, un site écologique de portée locale, nationale et internationale menacé



«Et nous avons fait
de l'eau tout ce qui vit»


A un moment où les gaz à effet de serre et le réchauffement climatique qui en résulte, inquiètent l'ensemble de la planète, provoquent des perturbations atmosphériques graves : typhons, tempêtes, pluies diluviennes catastrophiques et autres désordres à la surface du globe, nous, nous continuons à avoir une attitude d'indifférence quand ce n'est pas une curiosité de badaud. Comme si nous n'étions pas concernés. Nos médias en parlent rarement de ces événements, peut-être, pense-t-on, que cela n'intéresse que très peu de monde chez nous, ce qui ne serait pas tout à fait faux. Quand cela se trouve, on en parle comme d'un banal fait divers.

Les plus conscients d'entre nous se disent que la fonte des glaces de l'Arctique est loin de nous et qu'à ce titre, nous n'avons pas à nous faire de soucis, et que «d'ailleurs des ONG occidentales bataillent pour nous, c'est-à-dire pour l'ensemble de l'humanité dont nous faisons partie». Cela est heureux : un «bon» intégriste dira «que par la Grâce divine ces ONG se sont mises providentiellement à notre service : sakhkharahoum Allaho lana». Un alibi qui justifierait en quelque sorte notre démission, notre indifférence, notre paresse et nous dispense par conséquent de tout effort dans ce domaine. Or, nous sommes pleinement concernés malgré notre éloignement: tout le monde est concerné. Toute l'humanité est embarquée sur le même bateau : s'il coule nous coulons tous avec.

Par contre, - à quelque chose malheur est bon - certains pays voient dans cette nouvelle donne - le réchauffement climatique - une opportunité économique non négligeable pour l'avenir immédiat et lointain, voire un enjeu stratégique militaire et politique énorme : les fonds océaniques de l'Arctique étant devenus praticables et donc exploitables, il s'agit d'en profiter avant les autres tant qu'on a les moyens pour le faire.

C'est ainsi que les Russes sont allés planter leur drapeau à 4.000 m sous ces mers glacées pour affirmer leur présence dans cette partie du monde, voire manifester une certaine «souveraineté» de fait sur ces lieux aquatiques, même si c'est au-delà des 200 milles marins juridiques que leur confère le Droit international.

Autrement dit, les Russes mettent le monde et les Nations unies devant un fait accompli.

Les Canadiens quant à eux, essaient de pousser le plus loin possible les limites de «leur Grand Nord» en parlant de nouvelles explorations des fonds marins face à leur zone arctique. D'autres pays nordiques limitrophes (les USA par le biais de l'Alaska notamment), sont déjà présents sur les lieux depuis longtemps. Encore une histoire de tag ala men tag !

Le reste du monde assiste-t-il au déclenchement d'une course vers ces nouveaux espaces géographiques que les grandes puissances (et les moyennes) se disputeraient déjà, et ce, apparemment, sans état d'âme pour le devenir des peuplades qui vivent dans ces contrées depuis la nuit des temps : Inuits, Iakoutes, Tchouktches et autres. Ceci sans compter les effets négatifs que le réchauffement climatique fait peser sur la faune et la flore de ces régions.

Menaces de disparition d'espèces animales typiques comme l'ours blanc, phoques, pingouins etc. Jusqu'à présent ces profondeurs océaniques ont été des bases privilégiées pour les sous-marins à propulsion nucléaire des grandes puissances. Cette nouvelle donne pousserait-elle à des confrontations qui seraient des prémices d'une nouvelle «guerre froide», laquelle guerre froide le serait cette fois-ci dans le sens propre et figuré de l'expression métaphorique !? A méditer.

Pour revenir au problème de l'environnement qui se pose avec acuité à l'échelle de la planète, en un mot, «si tout le monde balayait devant sa porte, la Terre se trouvera sûrement plus propre». Et le ciel aussi. Alors commençons par balayer devant notre porte et occupons-nous de notre environnement propre et à notre échelle. En parlant de grands espaces glacés, nous voulions ici faire un parallèle de ces grands espaces polaires «déserts» qui, pour une bonne partie n'appartiennent à personne, et les grands espaces dits «désertiques» qui eux, sont bien à nous : notre Sahara. Un «océan de sable, de plaines et de pierres» qui nous appartient de jure, de facto et de coeur et que personne ne viendrait nous revendiquer. Un «océan» qui regorge de richesses en son sous-sol et à ciel ouvert, que Dieu, la nature et le 1er Novembre ont bien voulu nous gratifier. Considéré comme l'un des plus vastes des déserts du monde, le Sahara algérien recouvre les 2/3 du pays, soit 2 millions de km2 environ. Mais heureusement pour nous, ce vaste espace que beaucoup nous jalousent, n'est pas si «désert» que ça (désert signifiant aussi «vide»). Là où l'eau existe, la vie existe : pour ne prendre comme exemple que la seule wilaya d'Adrar qui est une des wilayate «emblématiques» du Grand Sud, située au cœur même du Sahara, celle-ci est peuplée de 326.469 habitants (estimation de 2003), elle est constituée de 11 daïras, 28 communes et de 299 ksars (villages) ! Cela fait du monde et ce n'est pas fini. Heureusement.


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