Algérie

Écoles privées Ce qui va changer



Publié le 20.08.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
SALIMA AKKOUCHE

Les établissements d’enseignement privés seront soumis à un nouveau cahier des charges à la rentrée prochaine. Selon le ministre de l’Education nationale, le nouveau cahier des charges est prêt et attend juste le feu vert du gouvernement. Ces établissements disposeront, néanmoins, d’un délai d’adaptation, d’environ trois ans, pour se soumettre aux nouvelles dispositions, selon les révélations de Kamel Nouari, consultant en pédagogie.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Selon la circulaire-cadre de la rentrée scolaire 2024/2025, le nouveau cahier des charges portant gestion, suivi et condition d’octroi d’autorisation d’exercice pour les établissements de l’éducation et d’enseignement privés sera appliqué dès septembre prochain. Kamel Nouari, consultant en pédagogie, a indiqué au Soir d’Algérie que la commission chargée de l’élaboration de ce nouveau projet, regroupant les secteurs de l’éducation, du commerce, de la santé et des collectivités locales, a finalisé son travail. À quoi devront s’attendre les établissements privés à la prochaine rentrée ? La première condition porte sur la structure en elle-même. Un établissement d’enseignement doit impérativement être conçu comme tel et répondre aux normes et aux critères fixant la nature des constructions scolaires. Chaque établissement doit avoir une unité de dépistage et de suivi de santé scolaire, une salle pour les enseignants, un bureau de directeur, un bureau de l’adjoint de directeur, une salle d’attente, une cour, un espace pour l’activité sportive…. Les inspecteurs de l’éducation sont tenus d’effectuer des visites auprès de ces établissements.
Ces établissements sont tenus d’appliquer le programme national officiel et l’enseigner tel que fixé par la tutelle. Ils doivent établir un contrat d’enseignement entre l’école et les parents d’élèves. Ces établissements sont tenus d’appliquer les mêmes procédures de recrutement appliquées par les écoles publiques. Un établissement peut regrouper les trois cycles d’enseignement, à savoir le primaire, le moyen et le secondaire mais à condition que la nature de construction pour chaque cycle soit respectée. L’enseignement doit se faire en langue arabe pour toutes les matières, mis à part les langues étrangères. Ces établissements sont tenus de participer dans tous les examens scolaires organisés par le ministère de l’Education. Ils sont aussi tenus de déclarer la source de leur financement, d’assurer une couverture sociale aux élèves et leur personnel, et tout financement étranger est strictement interdit. Cependant, souligne M. Nouari qui se réfère au contenu de ce nouveau projet, ces établissements ne vont pas être obligés d’appliquer ce nouveau cahier des charges immédiatement du jour au lendemain. Un délai qui peut aller jusqu’à trois ans leur sera accordé afin de se préparer et s’adapter à la nouvelle réglementation. C’est le cas, estime M. Nouari, pour les régions qui connaissent une surcharge de classes comme les wilayas d’El Oued, Skikda, Oran, Béjaïa et Boumerdès. Les investisseurs ayant déjà investi selon l’ancien cahier des charges et qui sont en attente des autorisations d’ouverture pour septembre prochain, dit-il, pourront avoir leurs agréments et répondre au nouveau cahier des charges d’ici trois ans. Actuellement, souligne notre interlocuteur, le secteur compte plus de 500 établissements d’enseignement privé au niveau national dont 80% sont situés au niveau de la capitale et ses proches environs. Selon Kamel Nouari, le ministère de l’Education nationale a procédé à la fermeture de 25 établissements pour le motif de non-application du programme national d’enseignement établi par le ministère de l’Education. 01% de ces établissements dispensent des programmes d’enseignement facultatifs, qui sont soumis à une autorisation préalable de la tutelle. Le secteur compte également des établissements étrangers agréés mais qui ne sont pas autorisés à recevoir des élèves de nationalité algérienne si le programme national algérien n’y est pas dispensé.
S. A.




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