? Des enseignants des écoles primaires de plusieurs wilayas du pays ont dénoncé, fermement, à travers un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, la répression et l'interpellation des enseignants et enseignantes, avant-hier, lors d'un rassemblement national tenu à la station ‘les Fusillés', à Alger. En colère, plusieurs enseignants des différents établissements scolaires, à travers le pays, ont observé un débrayage, hier mardi, suite à l'appel lancé par la Coordination nationale des enseignants du primaire, pour dénoncer la répression et l'humiliation dont ont été victimes les enseignants, dont des femmes. Pour le porte-parole de la Coordination du centre du pays, M. Abdelkader, le taux de suivi de la grève a été faible, car dit-il, la coordination a agi vite, en appelant à une grève de protestation contre la répression policière, à une heure tardive. Mais, souligne-t-il, « On n'est pas là pour une démonstration de force, mais pour une action symbolique afin de marquer notre indignation contre de telles pratiques ».Il a affirmé, en outre, qu'un nombre important d'enseignants se sont rassemblés devant la direction de l'Education d'Alger-ouest pour protester contre « des ponctions sur les salaires des grévistes, et d'une façon anarchique ». Il précise « même les enseignants qui n'ont pas fait grève ont reçu des salaires avec des ponctions de 7.000 à 8.000 DA ».
Notre interlocuteur a affirmé que les enseignants ont été violemment réprimés cette fois-ci, plus que la fois passée pourtant « on a dit aux policiers qu'on ne va pas marcher, mais juste se rassembler, mais la police s'est justifiée en disant avoir reçu des instructions ». Et de souligner « il est vrai, peut-être qu'on a mal choisi le lieu du rassemblement, qui est juste devant la Cour de Justice d'Alger à Ruisseau, là où le procès d'anciens hauts dirigeants politiques, dont Sellal et Ouyahia est en cours, mais cela ne justifie pour autant le recours à la répression ».
Notre interlocuteur a regretté le fait qu'aucune mesure d'apaisement n'a été prise par la tutelle et ce, après cinq mois de protestation, ne serait-ce que pour faire baisser la tension. Et de souligner « ils n'ont même pas honoré leur engagement, ils ont donné des promesses pour que les fiches pédagogiques soient élaborées par les inspecteurs et mises sur la plateforme numérique au plus tard en mois de février, mais ces promesses sont restées sans suite » déplore-t-il.
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Posté Le : 04/03/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com