Ecoles et lycées : L'Education veut alléger ses programmes

Les examens de fin d'année ne se feront qu'en fin du mois de mai ou au début de juin, a indiqué hier, Boubkeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, en marge d'un séminaire national, qui se tient à l'école de formation de Ben-Aknoun, consacré à l'allégement des programmes d'enseignement. Des parents d'élèves trouvent que les programmes d'enseignement dispensés sont au-dessus des capacités des élèves, d'autres soutiennent l'inverse. En tout cas, le but du séminaire est de trancher sur cette question. Les deux ateliers, constitués lors de cette rencontre, rendront deux rapports. L'un concernera l'enseignement primaire tandis que le second sera consacré au cycle secondaire. Le ministre de l'Education nationale dans son intervention donnera les directives qui doivent être prises en compte dans l'élaboration de deux moutures finales de ce que seront, une fois avalisées par la Commission nationale pédagogique, les programmes du primaire et du secondaire applicables dès la prochaine rentrée scolaire. Des journées de formation seront organisées du 6 au 11 septembre prochain au profit des enseignants sur les «nouveaux» programmes.

Le ministre de l'Education nationale a cependant relevé certaines incohérences liées au «dysfonctionnement» existant entre le nombre d'heures de travail et semaines de travail annuel et le volume horaire.

Il a indiqué que la commission nationale veillera à ce que «un suivi dans l'enseignement soit instauré de la première année jusqu'à la dernière année du secondaire et dans toutes les matières.» Le ministre insistera, en outre, sur l'obligation faite aux enseignants de synchroniser les cours avec les horaires impartis et «ne pas aller plus vite que la musique», façon de dire qu'ils ne doivent pas terminer les programmes au détriment de la pédagogie. L'inspecteur général de l'enseignement devra rendre compte au ministre de la situation à la fin de la prochaine année scolaire.

A propos de l'enseignement de l'amazigh enseigné jusque-là dans 11 wilayas, le ministre a indiqué que l'ouverture de nouveaux postes d'enseignants en cette langue se fait seulement sur présentation de licence et pas autrement.

Le livre scolaire a également été au menu de ce séminaire. On apprendra que son prix baissera de 10 %. Existant en nombre suffisant pour tous les élèves, celui-ci subira à chaque fois des modifications en fonction de l'évolution des programmes, a soutenu le ministre.

Instruction a été donnée, par ailleurs, pour le remplacement du tableau noir par des tableaux blancs et la mise en place de casiers au niveau des salles de cours pour que les élèves déposent leur affaires et livres et n'emportent avec eux que ce qui leur est nécessaire. En insistant sur l'obligation de la scolarisation, Benbouzid instruira à ce que le ministère poursuive en justice les parents ayant failli à cette obligation.

Le ministre a souhaité à ce que les ateliers réfléchissent également sur l'institution de nouvelles vacances scolaires.